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 fièvre liée au vaccin: résumé sur les choses à faire

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MessageSujet: fièvre liée au vaccin: résumé sur les choses à faire   fièvre liée au vaccin: résumé sur les choses à faire EmptyMar 02 Aoû 2011, 13:39

Ma belette réagit au priorix qu'elle a eu lundi dernier
Elle a de la fièvre depuis hier soir
Le truc, c'est que le doliprane toutes les 6h ne suffit pas (tout à l'heure, une heure avant le moment de lui en redonner, elle était à 39,6
Du coup, je pense à alterner: avec aspégic, c'est le mieux?
Elle est juste en body sans manche et elle boit régulièrement (eau+ tétées)
Elle est grognon et n'a mangé qu'au goûter

et les bains alors, faut en donner ou pas?
Le gant humide, c'est la galère car elle n'apprécie pas du tout et se débat.

Sinon, je vais aussi lui donner Aconit nappellus en 5ch (suite à ce que j'ai pu lire des conseils d'Annem) car elle ne transpire pas (ce qui m'étonne d'ailleurs, parce qu'en temps normal, elle transpire pas mal de la tête)

Que puis-je faire d'autre?
Quand s'alarmer?

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VeroV
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MessageSujet: Re: fièvre liée au vaccin: résumé sur les choses à faire   fièvre liée au vaccin: résumé sur les choses à faire EmptyMar 02 Aoû 2011, 13:49

normalement la réaction au ROR se fait 10 à 15 jours après le vaccin. il y a des virus en ce moment, avec fièvre, mal de tête et nausées. des angines.

si le paracétamol ne suffit pas, tu peux alterner toutes les 4 heures paracétamol/ibuprofène (plutôt qu'aspirine). tu peux la laisser toute nue vu le temps orageux. des bains tièdes dans un fond d'eau pour se rafraichir.

si c'est une réaction au vaccin, ça devrait vite se tasser (enfin je dis ça mais après le priorix, faustine a fait 6 jours de fièvre à 39°, le pédiatre disait que c'était un virus autre et l'ORL une réaction au vaccin....). si demain elle a encore de la fièvre, consulte, pour vérifier (mononucléose....)

il faut juste t'assurer qu'elle ne couve pas une varicelle ou autre maladie contre-indiquée avec l'ibuprofène. se plaint-elle de l'oreille ? de la gorge ?
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MessageSujet: Re: fièvre liée au vaccin: résumé sur les choses à faire   fièvre liée au vaccin: résumé sur les choses à faire EmptyMar 02 Aoû 2011, 13:59

Le pédiatre m'avait dit que la réaction avait lieu sous 8 à 10 jours, si bien que je n'ai pas pensé que ça pouvait être autre chose (d'autant plus que jusqu'à présent, elle n'a jamais été malade et a eu juste une fois moins de 38,5 pour une dent)

Elle n'a pas l'air de se plaindre de l'oreille, ni de la gorge (ceci dit, comment repères-tu une plainte de la gorge: ils y portent la main?, pleurent en déglutissant? ou un manque d'appétit?)

Par contre, elle a un méga érythème fessier (mais qui date d'avant le vaccin); ce n'est pas une mycose (vérifié par 2 fois)
Tout ce qui fonctionne d'habitude n'a pas marché. Je viens d'acheter cicafalte; on verra si ça marche

Pour l'ibuprofène, hormis le risque lié à la varicelle, j'ai vu à plusieurs reprises que même au niveau rénal, ça pouvait ne pas être génial...tu penses que malgré tout, c'est mieux que l'aspégic?

Comment vérifier qu'elle ne couve pas une varicelle?

désolée, c'est l'interrogatoire Embarassed mais c'est la première fois que je fais face à cette situation
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MessageSujet: Re: fièvre liée au vaccin: résumé sur les choses à faire   fièvre liée au vaccin: résumé sur les choses à faire EmptyMar 02 Aoû 2011, 14:06

FIEVRE CHEZ L'ENFANT
Recommandations AFSSAPS et ANAES - 04/01/2005

Voir une synthèse pratique : Mon enfant a de la fièvre [Lire]

Introduction

A la suite de l'identification d'effets indésirables rares, mais particulièrement graves, associés à la prise d'antipyrétiques chez l'enfant, certaines stratégies de traitement de la fièvre ont récemment été remises en cause. Par ailleurs, l'objectif de la prise en charge de l'enfant fébrile a considérablement évolué au cours des dernières années ; il est désormais plus centré sur l' amélioration de son confort que sur une recherche systématique de l'apyrexie.

Dans ce contexte, l'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps) a souhaité redéfinir les bénéfices attendus des différents types de traitement et préciser les risques, qui doivent être pris en compte lors de la prescription. A partir des données actualisées de pharmacovigilance, l'Afssaps a élaboré la présente mise au point, avec la participation d'un groupe d'experts et en liaison avec la Société Française de Pédiatrie.

I. La fièvre : définition et méthodes de mesure

La fièvre est définie par une élévation de la température centrale au-dessus de 38°C, en l'absence d'activité physique intense, chez un enfant normalement couvert, dans une température ambiante tempérée ; ce n'est qu'à partir de 38,5°C qu'il est éventuellement utile d'entreprendre un traitement.

Au niveau cérébral, la température corporelle est déterminée par le centre thermorégulateur ; le point d'équilibre thermique est déplacé vers le haut en cas de fièvre. Elle se distingue en cela de l'hyperthermie, où l'augmentation de la température est due à une accumulation de chaleur d'origine exogène (coup de chaleur) ou endogène (effort physique intense, par exemple).

Il n'y a pas de consensus pour différencier les fièvres «modérées» ou «élevées» en fonction du niveau de température. Des fièvres, la plupart du temps très élevées (plus de 41°C), peuvent s'accompagner exceptionnellement de défaillance multi-viscérale, dans le cadre d'un syndrome «fièvre-hyperthermie» chez des enfants trop couverts (1).

La méthode de référence pour mesurer la température corporelle est le thermomètre électronique par voie rectale. En pratique quotidienne, certaines méthodes de dépistage, moins précises, sont intéressantes parce qu'elles évitent le stress, voire les traumatismes, que peut entraîner la prise de température rectale ; on peut ainsi utiliser les bandeaux à cristaux liquides à apposer sur le front, le thermomètre électronique par voie buccale ou axillaire (qui nécessite des temps de prise plus longs et a l'inconvénient d'une sous-estimation fréquente) et le thermomètre à infrarouge, généralement utilisé par voie auriculaire, qui présente l'avantage d'un temps de prise très rapide (une seconde) (2).

II. Rôle physiologique de la fièvre

La fièvre est un des moyens de réponse de l'organisme aux infections (3). Elle est également présente dans les maladies inflammatoires, rares chez l'enfant.

La fièvre peut avoir un effet bénéfique lors d'infections invasives sévères (purpura infectieux, septicémie) et il a été observé que des infections graves non fébriles étaient associées à une augmentation de la mortalité (4,5,6,7,8,9). Par ailleurs, quelques publications indiquent que l'utilisation d'antipyrétiques pourrait retarder la guérison de certaines infections virales (10,11,12).

Au total, il n'existe cependant pas de données ayant un niveau de preuve suffisant pour soutenir l'hypothèse que la fièvre doit être respectée (13).

III. Les objectifs du traitement

En dehors de pathologies neurologiques (méningites, encéphalites...) pouvant se compliquer de convulsions et nécessitant un traitement étiologique urgent, des convulsions peuvent être observées lors d'accès de fièvre, chez 2 à 5 % des enfants, jusqu'à l'âge de 5 ans, avec une incidence maximale entre 18 et 24 mois ; ces enfants présentent généralement une prédisposition familiale (14). Il n'existe pas de donnée en faveur d'un effet préventif du traitement antipyrétique, sur la survenue de ces convulsions en climat fébrile.

Chez des enfants ayant des antécédents de fièvre accompagnée de convulsions, le risque de récurrence est élevé au cours des deux années qui suivent le premier épisode, surtout si la première crise a eu lieu avant l'âge de 2 ans (15) ; aucun des médicaments, qui ont pu être étudiés versus placebo (notamment l'ibuprofène, le paracétamol, le diazépam, seuls ou en association), n'a démontré une efficacité préventive lors d'administration au moment des poussées fébriles (16,17,18). Il en est de même pour les méthodes physiques (19).

Au total, il faut souligner :
----- que la fièvre n'est qu'un symptôme,
----- qu'elle n'entraîne que très rarement des complications et qu'il n'existe pas de traitement préventif des convulsions.

Il n'y a donc pas lieu de la craindre spécifiquement. La recherche de l'apyrexie ne constitue pas un objectif en soi et ne doit pas conduire à des traitements systématiques (notamment pour maintenir l'enfant en collectivité).
En revanche, la fièvre peut s'accompagner d'un inconfort (diminution de l'activité, de la vigilance, de l'appétit, des rapports sociaux, présence de céphalées, changement de l'humeur...) qui peut être important et dont le soulagement est justifié.

Par ailleurs, toute fièvre nécessite une recherche de sa cause, ce qui pourra conduire à un traitement spécifique ; de plus, cette recherche peut apporter des éléments importants pour le choix du traitement symptomatique en identifiant, par exemple, une contre-indication éventuelle à tel ou tel antipyrétique.

IV. Modalités de traitement

A) Méthodes physiques
Elles reproduisent les échanges que l'organisme met naturellement en jeu avec le milieu extérieur pour assurer sa régulation thermique ;
---- par radiation (déshabillage),
---- par conduction (prise de boissons fraîches, bain frais, poches de glace.)
---- par évaporation (brumisation, mouillage)
---- par convection (utilisation d'un ventilateur, qui potentialise par exemple l'effet du mouillage ou du déshabillage).

Les facteurs limitants de ces différentes méthodes physiques sont :
---- l'absence d'étude de méthodologie correcte les évaluant,
---- une efficacité modeste, seules quelques études sur le mouillage apportant la preuve d'un effet antipyrétique (13),
---- un effet qui cesse très rapidement à l'arrêt de la méthode de refroidissement,
---- et surtout, un inconfort, parfois important et toujours présent, car tout ce qui tend à réduire la température déterminée par l'organisme au niveau central est perçu comme désagréable (20).

Au total, trois mesures simples, en association au traitement médicamenteux, sont à privilégier :
---- proposer à boire fréquemment, en préférant une boisson bien acceptée par l'enfant à une boisson très fraîche, qui n'entraînera au mieux qu'une baisse limitée de la température,
---- ne pas trop couvrir l'enfant,
---- aérer la pièce.

L'utilité des autres mesures, en particulier le bain frais, est remise en cause au regard de leurs inconvénients.

B) Médicaments
A la différence des méthodes physiques, ils agissent principalement sur les mécanismes de régulation centrale de la température corporelle. En France, quatre médicaments peuvent être utilisés, en première intention :

le paracétamol ;
l'ibuprofène et le kétoprofène, dérivés arylcarboxyliques, seuls anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) ayant une autorisation de mise sur le marché (AMM) pour le traitement de la fièvre chez l'enfant ; à noter que trois autres AINS peuvent être utilisés en pédiatrie (l'acide méfénamique, l'acide niflumique et l'acide tiaprofénique), mais pas pour leurs propriétés antipyrétiques ;
l'aspirine (acide acétylsalicylique), qui est également un AINS, puisqu'elle en partage le mode d'action (inhibition de la synthèse des prostaglandines par blocage des cyclo-oxygénases), mais qui se distingue des autres médicaments de cette classe par un effet indésirable particulier, le syndrome de Reye (cf. ci-dessous).

De ces quatre médicaments, seul le kétoprofène à usage pédiatrique encore peu utilisé, est inscrit sur la liste II ; la grande majorité des spécialités, utilisées pour le traitement de la fièvre chez l'enfant, est donc aujourd'hui disponible sans ordonnance. Alors que le traitement antipyrétique est souvent instauré de manière spontanée par les familles, la prescription médicale conserve pourtant une influence déterminante, les médicaments ci-dessus ayant donné lieu, en France, à plus de 20 millions de prescriptions au cours de l'année 2003.

Au vu de deux méta-analyses récentes, il semble que l'ibuprofène aurait, après administration d'une dose unique, une efficacité légèrement supérieure au paracétamol, notamment en terme de rapidité d'action, avantage qui ne peut cependant pas être affirmé compte tenu de la diversité des méthodologies mises en oeuvre (21-22).
Plus que la lutte contre la fièvre, c'est l'amélioration du confort de l'enfant qui est désormais l'objectif principal du traitement ; à ce titre, le paracétamol semble efficace sur l'activité et la vigilance (23).
Au total, on peut considérer que le paracétamol, l'ibuprofène et l'aspirine, utilisés aux posologies recommandées par l'AMM, ont une efficacité identique. En revanche, le profil d'effets indésirables des trois molécules diffère sensiblement, ce qui en fait un critère de choix déterminant.

Le paracétamol
Il a des effets antipyrétiques et antalgiques, mais son mode d'action n'est pas complètement connu. Il ne partage pas les effets indésirables communs aux AINS (notamment aux niveaux digestif et rénal) et présente un faible risque d'interactions médicamenteuses, ce qui n'est pas le cas des AINS.

Les principaux effets indésirables du paracétamol sont :
---- Toxicité hépatique : une cytolyse hépatique peut survenir dans deux circonstances :

1/ - lors de l'administration de doses quotidiennes supra-thérapeutiques en prises répétées. La multiplication des prises, les erreurs d'administration ou encore l'administration concomitante de plusieurs médicaments contenant du paracétamol sont les principales causes de surdosage. Les familles doivent être mises en garde contre ce risque de surdosage. En effet, environ 140 spécialités, à usage pédiatrique et contenant du paracétamol, sont commercialisées en France et, lors de la prescription, il convient de vérifier l'absence de paracétamol dans la composition des autres médicaments pris simultanément.
2/ - en cas de prise massive en une seule fois, la dose hépatotoxique étant de plus de 150 mg/kg chez l'enfant.

---- Allergie : elle est exceptionnelle.
---- Thrombopénie : des cas très exceptionnels ont été signalés.

En 2003, l'utilisation du paracétamol, en France, restait largement prédominante chez l'enfant, avec près des deux tiers des prescriptions.

Les AINS
Ils présentent des effets antipyrétiques, antalgiques et anti-inflammatoires, liés à l'inhibition de la synthèse des prostaglandines. L'effet anti-inflammatoire reste cependant minime aux posologies antipyrétiques et antalgiques de ces produits et n apporte pas un gain démontré pour le traitement de la fièvre chez l'enfant.
L'ibuprofène est indiqué chez l'enfant de plus de 3 mois et le kétoprofène chez l'enfant de plus de 6 mois. Suite à la commercialisation d'un nombre important de spécialités contenant de l'ibuprofène, on se trouve confronté au même risque de prises concomitantes que celui décrit ci-dessus pour le paracétamol.

Les principaux effets indésirables de ces AINS sont :
---- Infections des tissus mous : en 2003, la Commission nationale de pharmacovigilance a examiné 22 cas d'abcès cutané, de cellulite, de fasciite, de fasciite nécrosante, d'infection cutanée, de nécrose cutanée, de pyodermite et de pyodermite gangréneuse, survenus chez des enfants de moins de 15 ans ; ceux-ci étaient atteints de varicelle dans 18 cas. La varicelle peut, exceptionnellement, être à l'origine de graves complications infectieuses de la peau et des tissus mous et quelques publications internationales ne permettent pas d'écarter le rôle favorisant des AINS dans l'aggravation de ces infections (24,25). Dans ces conditions, la prise d'AINS doit être évitée en contexte de varicelle.
---- Effets indésirables digestifs : en 2003, une enquête nationale de pharmacovigilance a recensé des cas exceptionnels d'hémorragies digestives et d'ulcérations oesophagiennes ou gastriques, chez l'enfant de moins de 15 ans, confirmant le risque décrit dans la littérature internationale (26).
---- Effets indésirables rénaux : en 2004, une enquête nationale de pharmacovigilance portant sur les AINS aryl-carboxyliques a recensé des cas exceptionnels d'insuffisance rénale aiguë, qui sont également décrits dans la littérature (27). La déshydratation (notamment en cas de gastro-entérite) et la présence d'un terrain particulier (insuffisance rénale débutante, rein unique) sont des facteurs favorisants.
---- Effets sur l'hémostase : l'action réversible des AINS sur les plaquettes sanguines entraîne un risque d'allongement du temps de saignement.
---- Autres : d'exceptionnelles réactions allergiques cutanées, atteintes cutanées sévères (syndrome de Stevens-Johnson, syndrome de Lyell), atteintes hématologiques (anémie hémolytique, neutropénie...) et atteintes hépatiques (cytolyse, cholestase...) ont également été rapportées.

En France, l'ibuprofène représente environ 25 % du total des prescriptions d'antipyrétiques chez l'enfant et a vu son utilisation considérablement progresser ces dernières années.

L'aspirine
Du fait de son mode d'action commun avec les AINS, elle en partage les effets indésirables, notamment en ce qui concerne les risques allergique, digestif et rénal.

En outre, il faut rappeler la survenue éventuelle des effets indésirables suivants :
---- Syndrome de Reye : l'utilisation de l'aspirine chez l'enfant est significativement associée à la survenue de ce syndrome (atteinte cérébrale non inflammatoire et atteinte hépatique) souvent mortel, dans un contexte d'infection virale. En France, son incidence était, en 1996, de 0,7/100 000 enfants.
---- Effets sur l'hémostase : du fait d'une inhibition irréversible de la cyclo-oxygénase plaquettaire, l'aspirine allonge, de façon marquée, le temps de saignement.
---- Toxicité aiguë : elle survient pour une dose unitaire supérieure à 120 mg/kg, qui entraîne des signes respiratoires (hyperpnée), des anomalies métaboliques (acidose, troubles de l'équilibre acido basique), des troubles neurologiques et digestifs.

Au contraire de l'ibuprofène, l'utilisation de l'aspirine chez l'enfant s'est restreinte au cours des dernières années pour se situer, en France, aux environs de 5 % du total des prescriptions d'antipyrétiques.

V. En pratique

La fièvre de l'enfant ne représente pas, par elle-même et sauf cas très particuliers, un danger.

Après recherche de la cause, la prise en charge éventuelle d'une fièvre persistante, supérieure à 38,5°C, dans un contexte aigu, conduit à un traitement à visée symptomatique qui repose sur les principes suivants :

Conseiller à l'entourage :
---- d'éviter de couvrir l'enfant,
---- d'aérer la pièce,
---- de faire boire l'enfant le plus souvent possible.
Ces mesures simples contribuent à limiter l'ascension de la température, à augmenter l'efficacité du traitement médicamenteux et à maintenir une hydratation correcte de l'enfant. Les autres méthodes physiques, comme le bain à 2°C en dessous de la température corporelle, ne sont utiles que si elles ne vont pas à l'encontre de l'objectif principal du traitement, qui est la lutte contre l'inconfort.

Ne prescrire qu'un seul médicament antipyrétique
Aucune étude n'ayant démontré l'intérêt d'une alternance ou d'une association systématique ; seule, une fièvre mal tolérée, malgré un traitement bien conduit pendant au moins 24 heures, nécessite une réévaluation médicale, qui seule peut juger du bien-fondé de la substitution éventuelle du médicament, voire de l'adjonction d'un second antipyrétique. De plus, il est déconseillé d'associer l' aspirine à un AINS ou d'associer deux AINS.

Choisir le médicament de première intention en fonction des contre-indications , mises en garde et précautions d'emploi et en les respectant strictement :
Contre-indications du Paracétamol :
---- Hypersensibilité au paracétamol
---- Insuffisance hépato-cellulaire

Contre-indications des AINS (Ibuprofène, kétoprofène)
---- Hypersensibilité à l'AINS concerné
---- Antécédent d'éruption cutanée, d'asthme ou de choc anaphylactique, déclenché par la prise d'AINS ou de substance d'activité proche (aspirine)
---- Insuffisance rénale sévère
---- Ulcère gastro-duodénal en évolution
---- Insuffisance hépatique sévère
---- Insuffisance cardiaque sévère non contrôlée
---- Lupus érythémateux disséminé (pour l'ibuprofène)

Précautions particulières :
---- A éviter en cas de varicelle.
---- Une insuffisance rénale fonctionnelle peut survenir chez les sujets présentant des facteurs de risque tels qu'une situation d'hypovolémie (notamment par diarrhée, vomissements) ou une maladie rénale préexistante.

Contre-indications à l' Aspirine :
---- Hypersensibilité à l'aspirine ---- Antécédent d'éruption cutanée, d'asthme ou de choc anaphylactique déclenché, par la prise d'aspirine ou de substance d'activité proche (AINS) ---- Insuffisance rénale sévère
---- Ulcère gastro-duodénal en évolution
---- Insuffisance hépatique sévère
---- Insuffisance cardiaque sévère non contrôlée
---- Toute maladie ou risque hémorragique constitutionnel ou acquis
---- Méthotrexate

Précautions particulières :
---- A éviter en cas de viroses, en particulier, varicelle et épisodes d'allure grippale.
----Une insuffisance rénale fonctionnelle peut survenir chez les sujets présentant des facteurs de risque tels qu'une situation d' hypovolémie (notamment par diarrhée, vomissements) ou une maladie rénale préexistante.

Esculape
Ce qui justifie amplement de privilégier le paracétamol en première intention [Lire]


Vérifier que l'enfant n'a pas déjà absorbé le même antipyrétique sous une forme ou sous une autre ;

Prescrire le médicament antipyrétique à dose efficace, en respectant les schémas posologiques suivants :
---- pour le paracétamol : 60 mg/kg/jour en 4 ou 6 prises, sans dépasser 80 mg/kg/jour,
---- pour l'ibuprofène : 20 à 30 mg/kg/jour en 3 ou 4 prises, sans dépasser 30 mg/kg/jour,
---- pour l'aspirine : 60 mg/kg/jour en 4 ou 6 prises.
Lors de la prescription, il est indispensable de bien expliquer ces recommandations à l'entourage, y compris aux personnes en charge de la garde de l'enfant.


Bibliographie


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Ont participé à la rédaction de cette mise au point les experts suivants :
Didier ARMENGAUD - Centre Hospitalier, Saint-Germain-en-Laye, Elisabeth AUTRET-LECA - Hôpital Bretonneau, Tours, Jacques BELEGAUD - Paris, Michel BIOUR - Hôpital Saint-Antoine, Paris, Antoine BOURRILLON - Hôpital Robert Debré, Paris , Françoise BRION - Hôpital Robert Debré, Paris, Jacques CARON - Centre Hospitalier Régional et Universitaire, Lille, Charles CAULIN - Hôpital Lariboisière, Paris Bertrand CHEVALLIER - Hôpital Ambroise Paré, Boulogne-Billancourt, Robert COHEN - Saint-Maur, François CORRARD Combs-la-Ville, Jean-Paul DOMMERGUES - Hôpital de Bicêtre, Le-Kremlin-Bicêtre, Pierre FOUCAUD - Centre Hospitalier André Mignot, Le Chesnay, Christian JACQUOT - Faculté de Pharmacie, Châtenay-Malabry, Geneviève JOLIMOY - Centre Hospitalier Universitaire, Dijon, Jean-Paul LEMAIRE - Beauvais, Gérard PONS - Hôpital Saint-Vincent-de- Paul, Paris, Olivier REVEILLAUD - Bièvres, Jean-Marc TRELUYER - Hôpital Saint-Vincent-de-Paul, Paris, Daniel VITTECOQ - Hôpital Paul Brousse, Villejuif

Participation de l'Afssaps :
Claire-Marie BOUTRON, Anne CASTOT, Bernard DELORME, Catherine DEGUINES, Carmen KREFT-JAÏS, Natalie HOOG-LABOURET, Véronique LAVERGNE, Isabelle SIMONET.

QUESTIONS - REPONSES
Mon enfant a de la fièvre
(Afssaps, 04/01/2005)


Qu'est-ce que la fièvre et quels en sont les risques ?
La fièvre est :
---- utile : c'est une réaction naturelle de l'organisme pour l'aider à lutter contre les infections ; extrêmement fréquente : elle est présente lors de maladies banales des enfants, comme un rhume, une grippe, une rhinopharyngite etc. ;
---- sans gravité par elle-même : il est très rare qu'elle soit le seul signe d'une maladie grave ou qu'elle entraîne des complications

Avant l'âge de cinq ans et chez moins d'un enfant sur vingt, il peut survenir, au cours de la fièvre, une crise de convulsions. Cette crise ne dure que quelques instants mais est très impressionnante. L'enfant est, tout d'un coup, secoué de spasmes musculaires généralisés ; il agite ses membres de façon saccadée et involontaire, puis il retrouve assez rapidement un état normal. Dans la très grande majorité des cas, la crise est sans conséquence et il n'est pas prouvé que les médicaments antipyrétiques puissent la prévenir. Cependant, devant une crise de convulsions, il est important de consulter immédiatement un médecin pour s'assurer que la fièvre ne résulte pas d'une autre affection sérieuse, comme une méningite.

Dans la majorité des cas, la fièvre disparaît sans même qu'il soit nécessaire de donner un médicament pour la faire baisser (médicament appelé antipyrétique). En revanche, si la fièvre persiste plusieurs jours ou si des signes (enfant abattu, perte de réactivité...) indiquent qu'elle est mal supportée, l'appel à un médecin est nécessaire.

Quand faut-il traiter la fièvre ?
On considère qu'un enfant a de la fièvre lorsque sa température (cf infra) dépasse 38 degrés (°C). Généralement, ce n'est qu'au dessus de 38,5 degrés que l'on envisage un traitement.
Il n'est pas nécessaire de traiter systématiquement la fièvre, surtout si elle est bien supportée par l'enfant.

Pour prendre la température de manière précise, on utilise un thermomètre électronique par voie rectale. Chez un enfant, il n'est pas toujours facile de procéder ainsi et il faut surtout faire très attention de ne pas le blesser. Le plus souvent, il est largement suffisant de prendre la température sous la langue ou sous l'aisselle. Pour les même raisons, les médecins utilisent souvent le thermomètre à infrarouge, qui permet, en quelques secondes, de prendre la température dans le conduit de l'oreille, même si la température ainsi mesurée n'est pas toujours aussi fiable que par voie rectale.

Quelles sont les premières mesures à prendre en cas de fièvre ?
Avant de donner un médicament antipyrétique, il faut toujours :
---- enlever les couches superflues de vêtements (ou de couvertures) de sorte que la chaleur puisse s'évacuer plus facilement du corps de l'enfant ; il faut toutefois agir sans excès, en ne retirant pas tous les vêtements au point de provoquer des frissons ;
---- faire boire, le plus souvent possible et plus que d'habitude, des boissons que l'enfant accepte facilement ;
---- ne pas trop chauffer la chambre (environ 18-20°C).

Ces mesures sont simples et suffisantes dans bien des cas ; elles doivent donc être suivies systématiquement, car elles empêchent la température de trop augmenter. Donner un bain tiède (à une température inférieure à 2°C de celle de l'enfant), appliquer des enveloppements humides ou des poches de glace n'est guère plus efficace et peut augmenter le "mal-être" de l'enfant. Il n'est donc pas recommandé de donner systématiquement un bain tiède pour faire baisser la fièvre, comme cela était classiquement conseillé on peut toutefois l'envisager si l'enfant aime le bain et que cela ne nuit pas à son confort.

Quels sont les médicaments que l'on peut utiliser ?
Ce sont
---- le paracétamol, qui est le plus couramment utilisé en France (Esculape : Il doit être préféré en première intention [Lire])
---- l'ibuprofène [Lire]et le kétoprofène (qui est délivré uniquement sur ordonnance) ; ils appartiennent tous deux à la classe des anti-inflammatoires non-stéroïdiens (AINS),
---- l'aspirine (sous ses différentes formes et notamment l' acétylsalicylate de lysine), qui est également un AINS, mais qui, depuis quelques années, est moins utilisé chez l'enfant.
---- Chez l'enfant de moins de 3 mois, seuls le paracétamol et l'aspirine peuvent être utilisés.

La capacité à faire baisser la fièvre de ces différents médicaments (médicaments antipyrétiques) est pratiquement identique ; le choix de l'un ou de l'autre se fera donc surtout en fonction du terrain (maladie en cours, mauvais fonctionnement d'un organe etc...), des mises en garde propres à chaque famille d'antipyrétiques et de la prise éventuelle d'un autre médicament (voir questions 6 et 7).

Attention !
Les quatre médicaments antipyrétiques ci-dessus existent sous de nombreux noms de marque différents et sous des formes différentes (par exemple en sirop, en suppositoires, en sachets...) : ainsi, avant de donner un médicament pour faire baisser la fièvre à votre enfant, il est indispensable de vérifier qu'il n'a pas déjà reçu le même médicament sous une forme ou une autre. De même, si vous consultez un médecin, n'oubliez pas de lui indiquer quel médicament, à quelle dose et combien de fois vous avez pu en donner à votre enfant avant qu'il ne lui prescrive un nouveau traitement.

Ces médicaments présentent-ils des risques ?
Comme tout médicament, les médicaments pour faire baisser la fièvre (médicaments antipyrétiques) peuvent entraîner des effets indésirables :

---- le paracétamol peut essentiellement être toxique pour le foie, s'il est absorbé massivement (par exemple, si l'enfant avale le contenu entier d'un flacon ou plusieurs comprimés pour adulte) ou s'il est donné, pendant plusieurs jours, à des doses plus importantes que celles qui sont recommandées ;
---- les AINS peuvent, de façon exceptionnelle, être associés à . de graves infections cutanées (en cas de varicelle), . des lésions de l'estomac et de l'oesophage,. une atteinte des reins, . des hémorragies, . de graves réactions d'intolérance (entraînant, par exemple, des lésions généralisées de la peau) ;
---- l'aspirine peut, également de façon exceptionnelle . provoquer les mêmes effets indésirables que les autres AINS, . être responsable d'une atteinte très grave du foie et du cerveau si l'enfant est infecté, dans le même temps, par un virus (grippe, varicelle).

Au total, quelques dizaines de ces effets indésirables graves ont été signalés, en France. Il faut cependant rappeler que les antipyrétiques utilisés chez l'enfant ont un niveau de sécurité globalement élevé, plus de vingt millions de traitements ayant été prescrits en 2003.

Comment faut-il les utiliser ?
---- Vous devez respecter les doses et le délai entre les prises (généralement toutes les 6 heures, soit quatre prises par jour), qui vous ont été indiqués par votre médecin ou votre pharmacien. Ce traitement est à poursuivre, sans modification, tant que dure l'inconfort dû à la fièvre.
---- Vous ne devez donner qu'un seul médicament pour faire baisser la fièvre (médicament antipyrétique), sauf avis contraire de votre médecin.

Dans quelles situations est-il préférable de ne pas les utiliser ?
Il faut éviter d'utiliser :
---- les AINS ou l'aspirine, si l'enfant a une maladie du foie, des reins ou s'il est déshydraté (par exemple s'il a eu des diarrhées ou des vomissements importants) ;
---- les AINS, si l'on pense que l'enfant peut être atteint de varicelle ;
---- l'aspirine, si l'on pense que l'enfant a la varicelle ou une maladie d'allure grippale.
Esculape: Ce qui justifie amplement de privilégier le paracétamol en première intention

Comme de nombreux médicaments, les médicaments pour faire baisser la fièvre (médicaments antipyrétiques) peuvent entraîner des réactions de type allergique ; elles sont exceptionnelles.Cependant, si l'enfant a déjà présenté une réaction d'intolérance éruption cutanée, crise d'asthme, choc.) après avoir pris un des quatre antipyrétiques ci-dessus, il ne faut pas lui donner, de nouveau, un médicament du même type (attention, une réaction d'intolérance survenue avec l'aspirine a de très fortes chances de survenir aussi avec un autre AINS et vice-versa).

Quelle que soit la situation, lisez attentivement la notice du médicament et, en cas de doute, demandez l'avis de votre médecin ou de votre pharmacien.



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MessageSujet: Re: fièvre liée au vaccin: résumé sur les choses à faire   fièvre liée au vaccin: résumé sur les choses à faire EmptyMar 02 Aoû 2011, 14:09

IEVRE DE L'ENFANT
et du NOURRISSON
Dr H. Raybaud

Banale, fréquente, la fièvre reste chargée d'une aura maléfique lourde de l'inquiétude des parents. Elle représente un motif tréquent de consultation avant l'âge de 3 ans.
Elle est le plus souvent reliée à une infection virale ou bactérienne, mais elle peut aussi avoir pour origine un coup de chaleur, une déshydratation ou un désordre neurologique.

Le risque réel de complications comme les convulsions hyperthermiques, la déshydratation voire des lésions viscérales graves au delà de 41°C, nécessite donc une prescription simple, efficace et éducation parentale minimale.

Voir recommandations en cas d'antécédent de convulsions hyperthermiques [Lire]

Mise au point de l'Afssaps sur la fièvre de l'enfant
2005

Les données scientifiques disponibles ces dernières années ne font plus considérer la fièvre comme un danger pour l'enfant (sauf cas très particuliers). Il ne s'agit que d'un symptôme. Son traitement « éventuel » n'a de place qu'au-delà de 38,5 °C., chez un enfant normalement couvert, soumis à une ambiance tempérée.

Le spectre de la convulsion hyperthermique était la motivation majeure des traitements proposés jusqu'à présent. Les experts se montrent rassurants à son propos. Elle survient chez 2 à 5 % des enfants fébriles et, ce, jusqu'à l'âge de 5 ans. Un pic d'incidence est relevé entre 18 et 24 mois, en général en cas de prédisposition familiale. Le risque est majoré chez les enfants ayant des antécédents de telles convulsions, avec une période sensible de deux ans après le premier épisode, surtout s'il a eu lieu avant l'âge de 2 ans.

Dès lors qu'il n'y a plus lieu de craindre une hyperthermie chez l'enfant, la recherche de l'apyrexie n'est plus un but en soi. « Elle ne doit pas conduire à des traitements systématiques (notamment pour maintenir l'enfant en collectivité) ». A l'inverse, l'inconfort du jeune patient acquiert toute son importance. Et le soulagement de la fièvre peut intervenir face à une diminution de l'activité, de la vigilance, de l'appétit, des rapports sociaux ou devant des céphalées ou une modification de l'humeur.

Trois molécules sont essentiellement utilisées en France ; une quatrième, le kétoprofène (après six mois), est encore peu utilisée. Selon les données de la littérature, ibuprofène, paracétamol et aspirine ont une efficacité identique. Le premier de ce trio aurait une activité légèrement supérieure à celle du second sur une dose unique. Le second serait plus actif sur l'activité et la vigilance, propriété importante lorsqu'on vise le confort du jeune patient. Mais pour les experts, les effets indésirables des molécules doivent plutôt guider le choix. Le paracétamol ne possède que deux contre-indications (hypersensibilité à la molécule et insuffisance hépato-cellulaire). Celles des deux autres principes actifs sont plus nombreuses. Il s'y associe des précautions d'emploi, notamment la varicelle pour l'ibuprofène et les viroses (en particulier varicelle et épisodes d'allure grippale) pour l'aspirine. Les associations ou alternances de ces traitements n'ont pas montré leur efficacité.
Texte complet

Acheter un thermomètre ++++
Faire des mesures par voie rectale avant la prise de médicament
Ne pas couvrir et ou sur-habiller un enfant fébrile qui frissonne. Des vêtements légers, amples dans une pièce aérée non surchauffée ( entre 20 et 25°C)
Proposer souvent à boire
Informer les parents :
--- Température entre 36,5°C et 37,5°C = pas de fièvre
--- Température entre 37,5°C et 38,5°C = fièvre modérée
--- Température entre 38°6 et 40°C = forte fièvre
--- Température > 40°C risque de complication suivant l'âge et la durée
Outre l'utilisation des médicaments, le bain tiède ou l'enveloppement avec des linges mouillés sont des moyens efficaces pour faire rapidement baisser la température.

Voir également : Réhydratation du NNO
Voir également : Déshydratation du NNOhttp://www.esculape.com/pediatrie/fievreenfant.html
Voir également : Aspirine en pédiatrie Prudence (Communique de l'AFSSAPS Octobre 2002)

AVANT 6 MOIS
Il est licite d'hospitaliser pour bilan tout nourrisson de moins de 3 mois.
Entre 3 et 6 mois, sauf diagnostic indiscutable de virose banale , l'hospitalisation représente la sécurité.
Voir Fièvre isolée entre 0 et 36 mois

AU DELA DE 6 MOIS
L'examen clinique, l'interrogatoire, la notion d'épidémie, les conditions de vie, le milieu social, la compréhension parentale, etc... permettront la prise de décision : symptomatique, étiologique, bilan, hospitalisation, etc...

LES MEDICAMENTS ANTIPYRETIQUES

1/ Paracétamol = acétaminophène
En première intention,
seul le PARACETAMOL est licite
Il doit toutefois être prescrit à la dose de 60 mg/kg/J répartie en 4 prises c'est à dire 15 mg/kg toute les 6 heures par voie orale ou rectale.
La première prise peut être de 30 mg/Kg si la fièvre est trés élevée
Voir MAJ 2004 sur la dose de charge initiale [Lire]

En effet, le paracétamol a été bien évalué dans cette indication et présente une sécurité maximale. De plus, son absence d'agressivité digestive chez un enfant fébrile qui souvent refuse toute alimentation est un argument supplémentaire à son utlisation.
Le piège : la multiplication des formes commerciales (EFFERALGAN ®, DOLIPRANE ®, etc...) dans une pharmacie familiale crée le risque de surdosage.
Il est donc recommandé de prescrire sous le même nom commercial la forme orale et rectale.

2/ l'acide acétylsalicylique (AAS)
Il ne possède pas la sécurité du paracétamol et devrait être réservé " en seconde intention " c'est à dire en cas d'échec ou de résultat insuffisant c'est à dire pour une température supérieure à 38°5 voire 39°C. A noter qu'il n'est pas retenu comme antipyrétique dans certains pays anglosaxons.
La posologie recommandée est également de 60 mg/kg/J répartie en 4 prises c'est à dire 15 mg/kg toules les 6 heures. : ASPEGIC ®, CATALGINE ®, SOLUPSAN ®, etc...

3/ Ibuprofène réservé à l'enfant de plus de 6 mois.
Présenté - à juste titre - comme analgésique (VIDAL 2000), il est également antipyrétique et son utilisation dans cette indication parait se généraliser. Il n'en reste pas moins que l'ibuprofène est un anti-inflammatoire non stéroïdien qui ne devrait pas être banalisé comme antipyrétique de première intention chez des nourrissons fébriles refusant souvent toute alimentation..

Dans l'état actuel des connaissances, ll ne possède pas la sécurité du paracétamol et devrait être réservé " en seconde intention " c'est à dire en cas d'échec ou de résultat insuffisant c'est à dire pour des températures supérieures à 38°5 voire 39°C.

La posologie recommandée est de 20 à 30 rng/Kg /J soit 7 à 1 0 mg/ Kg toutes les 6 à 8 heures par vole orale. ADVIL ©, NUREFLEX ©
La présentation de l'ADVIL° avec une pipette graduée en kilogramme permet des prises de 7,5 mg/kg toutes les 6 heures et nous parait plus pratique.

En conclusion...

Sauf cas particulier il semble judicieux de proposer et d'expliquer le schéma posologique suivant :


Cette attitude systématique doit être apliquée, pour l'enfant de moins de 3 ans, durant les premières 48 heures en assurant une surveillance au moins entre les prises de paracétamol.
Chez l'enfant plus grand, on peut adopter des prises moins systématiques et les adaptér à la température rectale mesurée.

Avertissement: Les recommandations du présent document de principes ne constituent pas une démarche ou un mode de traitement exclusif. Des variations tenant compte de la situation du patient peuvent se révéler pertinentes.

Point de pratique : Préparé en 1998 par le Comité de pharmacologie et des substances dangereuses, Société canadienne de pédiatrie (SCP)
Le choix en matière de traitement de la fièvre et de la douleur de plus ou moins forte intensité, par des médicaments en vente libre chez des enfants en bas âge, se limite à l'acétaminophène (paracétamol) et à l'ibuprofène depuis la mise en évidence d'un lien decausalité entre l'utilisation de l'acide acétylsalicylique (AAS) et l'apparition du syndrome de Reye.
En conclusion, l'acétaminophène (paracétamol) et l'ibuprofène sont tous deux doués d'un profil d'efficacité et d'innocuité satisfaisants pour un recours en vente libre. Toutefois, le volume beaucoup plus imposant de données sur l'innocuité de l'acétaminophène en font de toute évidence le médicament de choix dans la prise en charge de la fièvre et des douleurs, réservant l'ibuprofène à des cas plus problématiques.



http://www.esculape.com/pediatrie/fievreenfant.html
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MessageSujet: Re: fièvre liée au vaccin: résumé sur les choses à faire   fièvre liée au vaccin: résumé sur les choses à faire EmptyMar 02 Aoû 2011, 14:11

elle a des dents qui sortent ?
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MessageSujet: Re: fièvre liée au vaccin: résumé sur les choses à faire   fièvre liée au vaccin: résumé sur les choses à faire EmptyMar 02 Aoû 2011, 14:33

VeroV a écrit:
elle a des dents qui sortent ?
La dernière pré-molaire est en train de finir de sortir mais elle n'a plus l'air d'en souffrir maintenant

Comment savoir si elle peut couver une varicelle?

(merci pour les docs !)
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MessageSujet: Re: fièvre liée au vaccin: résumé sur les choses à faire   fièvre liée au vaccin: résumé sur les choses à faire EmptyMar 02 Aoû 2011, 14:41

ça m'étonnerait pour la varicelle. la température est moins élevée que ça pour la varicelle et surtout y a tjs un ou deux petits boutons rouges qui sortent avant ou en même temps (donc depuis hier, il devrait déjà y en avoir une 15-aine) Wink pas de plaques SUR LE CORPS pouvant faire penser à une mini-rougeole ? pas de boutons blancs dans sa bouche ?

ses canines ne sont pas en train de monter en gencives (ça + vaccin = fièvre + fesses abimées) ?

si demain elle a tjs fièvre, consulte qu'il vérifie sa gorge ou ses oreilles. il se peut que ça soit le vaccin comme un virus autre.
pour faustine ça avait duré super longtemps, 6 jours, le pédiatre avait fait faire une pds à la fin, pour la mononucléose, mais negatif et au 6-ème jour, plus rien sauf fatiguE. elle m' a aussi fait une grosse réaction du même style avec le vaccin contre la grippe. (et là ça a declenché herpès)
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MessageSujet: Re: fièvre liée au vaccin: résumé sur les choses à faire   fièvre liée au vaccin: résumé sur les choses à faire EmptyMar 02 Aoû 2011, 16:24

Pour les canines, c'est possible

Sinon, pas de plaques, ni boutons a priori

Je nous laisse jusqu'à demain soir ( à condition que la fièvre ne grimpe pas plus) car son pediatre est parti en vacances

Bon, du coup, si jamais cette nuit je dois alterner, je le ferai avec l'advil
merci Wink

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MessageSujet: Re: fièvre liée au vaccin: résumé sur les choses à faire   fièvre liée au vaccin: résumé sur les choses à faire EmptyVen 05 Aoû 2011, 07:35

bon finalement SOS médecin est venu hier: elle a une otite
et elle a fait des plaques genre urticaire (selon le médecin, en réaction de contact, peut-être à ses chaussures) et puis a sorti en même temps, hier des tout petits boutons rouges qui ont fleuri sur le visage surtout pendant la nuit
le médecin dit que c'est lié à la fièvre et que le vaccin priorix n'a plus d'effets secondaires passés 72h (euh..;donc là, je pense voir les limites du Doc)

mon pédiatre m'avait dit qu'assez rarement, il pouvait y avoir une rougeole atténuée et...franchement, ça y ressemble bien

pour info, j'ai trouvé ça:
http://www.inpes.sante.fr/10000/themes/vaccination/guide/pdf/p3/a10.pdf
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MessageSujet: Re: fièvre liée au vaccin: résumé sur les choses à faire   fièvre liée au vaccin: résumé sur les choses à faire EmptyVen 05 Aoû 2011, 08:14

Zyad a eu son vaccin proirix mercredi, j'ai pensé à toi... Fievre le lendemain, et boule douloureuse à l endroit de la piqure.
Mais ma pediatre aussi m'a dit qu'il pouvait y avoir des éruptions cutanées qqls jiurs après le vaccin... et réactions/fièvre de 5 à 15 jours après...
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MessageSujet: Re: fièvre liée au vaccin: résumé sur les choses à faire   fièvre liée au vaccin: résumé sur les choses à faire EmptySam 06 Aoû 2011, 13:12

Bon alors retour aux urgences pédiatriques hier soir: elle a une roséole (finalement...+ l'otite bien sür)
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Laurence
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MessageSujet: Re: fièvre liée au vaccin: résumé sur les choses à faire   fièvre liée au vaccin: résumé sur les choses à faire EmptySam 06 Aoû 2011, 13:56

Confused bisous
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MessageSujet: Re: fièvre liée au vaccin: résumé sur les choses à faire   fièvre liée au vaccin: résumé sur les choses à faire EmptySam 06 Aoû 2011, 13:59

elle a tjs de la fièvre ? ça fait 5 jours non ? une éruption sur le corps. 10jours après le vaccin.

ça devrait se tasserà présent.
c'est un peu le chi***, le ROR mais quand je vois le taux de rougeole en recrudescence, je préfère faire le vaccin. je vais d'ailleurs me refaire vacciner à la rentrée.
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MessageSujet: Re: fièvre liée au vaccin: résumé sur les choses à faire   fièvre liée au vaccin: résumé sur les choses à faire EmptySam 06 Aoû 2011, 20:39

oui, ça y est, la fièvre est tombée, les démangeaisons ont commencé hier soir...on devrait bientôt en voir la fin.
Elle qui n'avait jamais rien eu jusqu'à présent a été drôlement affaiblie par le vaccin...
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MessageSujet: Re: fièvre liée au vaccin: résumé sur les choses à faire   fièvre liée au vaccin: résumé sur les choses à faire EmptySam 06 Aoû 2011, 22:24

bon rétablissement à ta pépette
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