séparation, garde des enfants, garde alternée

tu sais gaëlle, je crois que ça fait une grande différence quand ça se passe bien ou quand ça se passe mal, quand on fait des efforts qui donnent des résultats et quand on en fait qui n'en donnent pas. véro et toi n'avez pas le même contexte de vie, même si parfois certaines choses vous rapprochent. je crois que c'est tout simplement difficile pour elle de donner de l'affection et des gestes tendres à marius parce qu'il est au coeur du conflit de couple et de personne depuis longtemps. c'est très difficile de passer par dessus ça et de "donner" de soi quand on ne reçoit rien en retour. je comprends ce qu'elle veut dire, pas parce que je le vis vu que ça n'est pas le cas, mais parce qu'on a bcp échangé autour de marius et de la place qu'il prend dans leur vie. être la belle-mère quand ça se passe mal n'empêche pas une certaine forme d'affection mais on a aussi du mal à éviter le ressentiment et le ressentiment peut bloquer l'affection telle que les parents la conçoivent et la pratiquent. je vois très bien pourquoi cette dichotomie existe chez véro, c'est vraiment lié à son vécu, et il n'est pas du tout le même que le tien. ce n'est pas qu'elle s'interdise vraiment certaines choses, je crois qu'elle ne peut tout simplement pas, et que si elle le faisait, ça serait qqch d'un peu faux...

'scuse véro, si je parle un peu pour toi. si je me trompe, surtout, tu corriges ou tu me détrompes !

Bien sur qur la situation de véro est complexe... A sa place, je ne sais pas si je serai capable d amour envers Marius dont j aurais vécu l existence comme une concurrence.

Je reagissais au mot "copinage", et a cette separation des gestes attribués aux parents ou aux autres. Quand vero parle par exemple de pallier a l absence de son conjoint: oui et non, ça dépend, en pratique ça a des limites, en affectif, je crois que c est a nous de gérer ça avec l autre.

Pour mon cas,j essaie de rester a ma place, sans fuir mes responsabilités de compagne, et plus dune fois, j ai dit: "ce n est pas trop à moi de le faire". Nos roles de BP, on en parle, on les partage. Si un jour ça ne va pas,je ne me forcerai pas à tenir un rôle qui ne me va pas, et c est sans complexe que je ferai passer les miens avant, parce que c est mon rôle aussi, auprès du mien, de fils.

Notre role de BM ou Bp, c est souvent le vrai parent qui le guide,c est lui qui investit la nouvelle compagne de son role, et parfois la culpabilité en empeche...

Mais je suis bien d'accord avec toi Anne, c'est pour ça que j'ai commencé mon message en disant que c'était le vécu de Véro, mais pas forcément une règle générale. Il n'y en a pas d'ailleurs, encore une fois.
De toute façon dans les séparations, à partir du moment où les enfants deviennent l'enjeu des conflits, sont placés au coeur des différends entre adultes, les choses deviennent très compliquées et très douloureuses pour tout le monde.

Je ne remets absolument pas en question ce que tu nous dis Véro de ta situation, de ta relation avec Marius et je comprends ô combien cette "distance" affective qui existe entre vous (même si je sens bien derrière tout ça de l'amour...tu es sans doute pour Marius un repère essentiel pour reprendre les mots de Mag, une stabilité et une sécurité qu'il n'a malheureusement pas vraiment connu, ni avec sa maman, ni avec son papa).

Je dis simplement que parfois, quand les situations sont moins conflictuelles, moins difficiles, les relations peuvent aussi être plus spontanées et plus apaisées entre les beaux-parents et les enfants du conjoint.

J'ai effectivement la chance Anne que ça se passe bien et oui les efforts que je fais (parce qu'il y en a malgré tout, en tout cas ça demande beaucoup de questionnements et d'humilité surtout) sont récompensés justement par une situation apaisée.

Il y a des choses que l'on maîtrise, nos choix, nos actes et il y en a d'autres qu'on ne maîtrise absolument pas, les comportements, décisions des autres.
Parfois on a beau se plier en quatre, faire des efforts démentiels pour apaiser et rendre supportable la vie, rien n'y fait. Et je comprends alors la lassitude et l'épuisement...



Merci Mag pour ton témoignage de filles de parents divorcés. Ce que tu racontes de ta relation avec ton beau-père Gilles est très touchant et ça me donne beaucoup d'espoir...et pour mes filles, et pour celles de Simon.

Oui, je crois aussi que ça dépend de ce que les parents jouent dans la relation. J'ai souvenir d'Ilyan petit, un jour où il était très désagréable, on a discuté. Il a finit par me dire que sa maman lui avait demandé d'être méchant avec moi, qu'ainsi je partirai et qu'ils se remettraient alors ensemble....

J'ai été confidente d'Ilyan quand il était plus petit. Cette place était plutot sympa : il me disait ce qu'il ne pouvait dire ni à sa mère, ni à son père. Par contre, je mettais son père au courant, ou je poussais Ilyan à le lui dire. On a eu longtemps une chouette relation (on passe bcp de temps ensemble sur le temps de son père...).
Au début de ma grossesse, il a dit avoir peur que je ne m'occupe plus de lui....
Maintenant il a grandit, des choses ont changé et cette relation est beaucoup moins sympa qu'avant. Par contre, il me demande toujours de lui caresser le dos le soir dans son lit. Même si la journée s'est mal passée, il demande. Je le fais de plus en plus rarement...
Je sais que je suis un repère pour lui, même si c'est pas toujours drole, que c'est constamment moi qui rappelle les règles et l'ordre.
Cet été je lui ai acheté 1 bouquin qu'il a adoré. Il m'a dit que je le connaissais quand même vachement bien. Je lui ai dit "bah oui, ta BM n'est pas tout le temps chiante" (on était ds un très mauvais passage). Et bah il m'a répondu que non, j'étais pas chiante. Ca m'a sacrément touché !!!
Par contre, je ne lui ai jamais dit que je l'aimais je crois, c'est pas possible pour moi. Mais je le dis facilement aux filles de Carelle. Les enjeux ne sont pas les mêmes...

je crois Claire, que tu resteras toujours un repère pour lui... ne baisse pas les bras, lorsque les enfants grandissent, ils s'éloignent c'est normal. mais le lien est là, et il restera présent.
et cela pas contre /envers/ en concurrence de la maman. Mais en PLUS! et ça , c'est quand même du positif!!!