j'ai besoin d'aide

j'ai une élève qui a de gros pbs de compréhension
je sais que sa maman a bu pdt sa grossesse et plusieurs fois je me suis déjà demandée si ce n'était pas lié, mais je me vois mal dire à la maman, si votre fille a de très grosses difficultés c'est peut être à cause de vous ...
et puis je me demande aussi comment savoir si les pbs neurologiques viennent de là ou non

pour Ophélie, je reste convaincue que si elle a réellement un problème, ça vient de la grossesse avec la perte de poids, elle a dû faire des carences et lié à l'accouchement

Laurence et Julie a écrit:

j'ai une élève qui a de gros pbs de compréhension
je sais que sa maman a bu pdt sa grossesse et plusieurs fois je me suis déjà demandée si ce n'était pas lié, mais je me vois mal dire à la maman, si votre fille a de très grosses difficultés c'est peut être à cause de vous ...
et puis je me demande aussi comment savoir si les pbs neurologiques viennent de là ou non

tu passes par le RASED. le psy la testera et dirigera l'enfant vers des services extérierus si besoin est. si le psy détermine un grave problème de compréhension (en plus, il connait forcément le cadre familial de l'enfant) qui dépasse les capacités d'une intégration ordinaire, il te fera monter un dossier pour la MDH avec un enseignant référent. bien sûr, il faut que les parents soient d'accord. le plus important, ce n'est pas tant de savoir si son pb de compréhension est lié à un alcoolisme de la maman, mais ce qui peut être mis en place pour la gamine maintenant pour l'aider à mieux comprendre (SESSAD, CMP, CLIS, hôpital de jour ...)

ouais, mais elle a déjà été vu par le réseau et selon eux et la maman elle a des difficultes point barre
ils ne pensent pas que ça doivent aller plus loin
alors que moi je me demande
mais difficile de parler à une maman qui arrive régulièrement en sentant l'alcool ...
et puis faire un signalement, j'y ai déjà bien pensé mais c'ets lourd de conséquence qd même !!!
qaunt à notre ùédecin scolaire, on l'a voit ... peu

Laurence et Julie a écrit:

mais difficile de parler à une maman qui arrive régulièrement en sentant l'alcool ...
et puis faire un signalement, j'y ai déjà bien pensé mais c'est lourd de conséquence qd même !!!
qaunt à notre médecin scolaire, on l'a voit ... peu

oui mais en étant en état d'ivresse, elle met sa fille en danger. coment ça se passe à la maison ? la mamn s'en occuper correctement (niveau de l'hygiène ? des repas ? y a-t-il de la violence physique ? verbale ?) nous avions eu un cas un peu similaire quand j'étas près de Melle. le papa venait chercher son môme en voiture, en plus. on avait prévenu les services sociaux, ça allait trop loin.

véro, tu sais je n'ai pas du tout voulu culpabiliser karine avec ce que j'ai écrit, au contraire puisque la plupart du temps on ignore le danger réel que l'alcool peut représenter en cas de grossesse donc il n'y a pas de culpabilité à avoir ou de jugement à porter sur ces actes. quand on ne sait pas, on ne sait pas, c'est tout.
je ne pose pas davantage de diagnostic parce que je n'ai pas cette compétence. par contre, je réfléchis sur ce que je lis et je ne fais que transmettre à karine les résultats de cette réflexion passés par ma grille personnelle de lecture des événements. ça me semble être une piste intéressante à creuser parce que l'une des sources de l'hyperactivité peut se trouver là, et effectivement ophélie présente, à travers ce qu'en dit karine - et je suis d'accord avec toi sur le fait qu'on ne l'ait jamais rencontré de visu-, pas mal de symptômes qui font penser à de l'hyperactivité. mais tout ça reste une piste et seulement une piste, ça ne veut pas dire que c'est la vérité, loin de moi cette idée. la piste que tu proposes par rapport à cigarette > manque de fer > anémie > séquelles neuro, est tout aussi valable. je ne la connaissais pas, tout simplement. comme quoi, c'est en étant plusieurs à réfléchir à un souci qu'on émet des hypthèses différentes et tout aussi pertinentes les unes que les autres mais qui peuvent faire avancer les choses.
karine, je suis sûre qu'en travaillant d'abord du côté psy avant de t'orienter sur le côté neurologique, tu y verrai plus clair. il me semble évident que tu as les nerfs à fleur de peau et que tes enfants le sentent, du coup, ils le sont aussi et tu tournes en rond dans ce cercle vicieux. or, pour sortir d'un cercle vicieux, il faut que quelqu'un le franchisse et te dévie de cette route. tu as besoin d'une tierce personne qui vous aide tous les deux (tous les trois ? quatre ?) à exprimer ce que vous vivez, ressentez, et te redonnes confiance en toi. bien souvent quand on se met à crier et qu'on arrive plus à contrôler ce qu'on dit ou fait, c'est qu'on manque de confiance dans ses compétences. et si on reste comme ça longtemps, au bout, il y a la dépression. et là, tu es en plein dans le créneau potentiel de dépression du post-partum. alors je crois qu'il faut que tu prennes vraiment les choses en main au niveau du soutien psychologique... et je ne parle pas d'aller voir quelqu'un une fois tous les 3 mois pour ta fille, mais de voir quelqu'un au moins une fois par semaine, pour toi. essaye de trouver une solution pour ça, je suis sûre que ça te ferait du bien. un livre qui pourrait t'aider un peu aussi à comprendre ce que tu vis : "la fatigue émotionnelle et physique des mères" de violaine géritault. il est un peu intense mais il est vraiment très clair pour expliquer ce qu'implique devenir mère quand on rencontre des difficultés auxquelles on ne s'attendait pas.

Je viens de perdre tout ce que j'avais écrit...

Je disais donc: je suis très absente du forum en ce moment et je n'avais pas vu ton post Karine...
Tout d'abord, je comprends ton inquiétude de maman face aux réactions et aux comportements parfois déstabilisants d'Ophélie. Elle est toute légitime. Il est toujours insupportable pour une maman de voir souffrir son enfant sans en comprendre la source et la raison.
Une chose me semble extrêmement importante dans ton post, c'est le sentiment que tu nous confies d'avoir été évincée de la naissance de ta fille et de n'avoir jamais pu par la suite tisser avec elle un lien maternel serein et épanoui. C'est extrêmement important parce que c'est toi qui le dis et qui l'associes naturellement à la crise d'Ophélie. C'est exactement le chemin que t'offre la psychothérapie. Aller puiser au fond de toi les réponses à tes questions, mettre en lumière grâce à ce qui te construit et ce qui t'habite les zones d'ombre de ta vie. Le thérapeute t'accompagne sur ce chemin mais ne t'apporte en aucun cas des réponses toutes faites, puisque toi seule peut les connaître.

Je crois sincèrement Karine, après tout ce que tu as pu nous confier ici, que la naissance de ton premier enfant a fait resurgir des éléménts très vivaces et douloureux de ton histoire. Tu fais à présent toi-même des liens entre ta propre souffrance et celle d'Ophélie: cela montre combien tu as déjà parcouru de chemin et combien ton amour pour elle est grand.
Je ne peux que te dire alors que je pense qu'une psychothérapie t'aiderait sur ce chemin que tu as déjà commencé.
Sache que les psychiatres sont remboursés et que certains psychologues sont assez souples dans leur "tarifs" en fonction de la situation de chacun.
Je connais une psychologue mais elle est à Chalons. Je pense que tu pourrais trouver quelqu'un plus près de chez toi. N'hésite pas à m'écrire par mp si tu le désires.

Je te souhaite en tout cas beaucoup de courage Karine.

Gaëlle