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 Winnicott et l'objet transitionnel...

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MessageSujet: Winnicott et l'objet transitionnel...   Winnicott et l'objet transitionnel... EmptyLun 11 Juin 2007, 11:40

Est-ce que quelqu'un sait dans quel bouquin plus précisément il évoque la relation de substitution à sa mère que l'enfant instaure avec son doudou ou tout autre objet ???

J'ai cru comprendre que Gaelle était la mieux à même à répondre à ce genre de questions au vu d'autres posts mais je ne sais même pas pourquoi. boulette Tu es psy ?

En tout cas, quiconque connaissant la réponse (et qui ne s'appelle pas forcément Gaelle Mr. Green ) peut bien entendu répondre à ma question ! :blondes:
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MessageSujet: Re: Winnicott et l'objet transitionnel...   Winnicott et l'objet transitionnel... EmptyLun 11 Juin 2007, 13:04

je ne suis ni Gaëlle ni psy de formation Mr.Red ,

mais un des bouquins de winnicott traitant de l'objet transitionnel est intitulé :
Winnicott (D. W.), « Objets transitionnels et phénomènes transitionnels » in De la pédiatrie à la psychanalyse, pp. 109-125, Payot, 1969.


Donald Woods Winnicott

(7 avril 1896 à Plymouth - 28 janvier 1971) était un médecin, pédiatre et psychanalyste britannique.

Outre une pratique clinique enthousiaste de son métier dont il témoigne dans de nombreux ouvrages, on doit également à Winnicott d'importantes notions telles que celle d'objet transitionnel.


* 1 Biographie
* 2 Les travaux et l'apport de Winnicott
* 3 Éléments de théorie
o 3.1 Présentation
o 3.2 Phénomènes transitionnels
+ 3.2.1 Définition
+ 3.2.2 Genèse des phénomènes transitionnels
o 3.3 Vrai self, faux self
o 3.4 Remarques
+ 3.4.1 Plate-forme philosophique
+ 3.4.2 Topologie
* 4 Notes
* 5 Œuvres
* 6 Bibliographie
* 7 Liens internes
* 8 Liens externes

Biographie
Donald Wood Winnicott est né à Plymouth, dans le Devon, en 1896, dans une famille de la bourgeoisie britannique, « …avant le déclenchement de la Première Guerre mondiale, à une époque où les gens croyaient profondément que les choses continueraient à progresser dans la mesure où les hommes deviendraient de plus en plus éclairés.[1] »

Son père, Sir Fréderick Winnicott, est le maire de Plymouth. Il grandit dans un foyer stable et heureux, « ... adoré de ses parents et de ses deux sœurs aînées.[2] »

Son choix de devenir médecin est très lié à son tempérament particulièrement indépendant. C'est notamment à la suite d'une fracture qui le rend dépendant d'autres personnes qu'il se décide définitivement pour cette profession :

« Je ne pouvais pas imaginer que, pendant tout le reste de ma vie, je serais obligé de dépendre des médecins, au cas où je me blesserais ou tomberais malade. Le meilleur moyen de m'en tirer, c'était de devenir médecin moi-même.[3] »

Athlète remarquable (ce sont les bouleversements dus à la Première Guerre mondiale qui l'empêchent d'atteindre un niveau olympique)[4], élève brillant, il fait donc médecine. Pendant la guerre, il est chirurgien-stagiaire sur un destroyer. La physiologie, qu'il étudie, le déçoit, il la trouve froide, éliminant les émotions. Il s'oriente finalement vers la pédiatrie qui lui permet « … de traiter l'individu entier et de situer l'enfant dans le contexte familial et social.[5] »

Nouvellement diplômé et déjà conscient des limites et des impasses d'une approche purement médicale (c'est-à-dire qui ne prend en compte que la dimension physique), D. Winnicott découvre l'œuvre de S. Freud qui lui semble permettre de les franchir. Il débute sa formation d'analyste en 1923, en même temps qu'il commence à tenir des consultations en pédiatrie. De nouveau des limites se présentent : à l'époque, la psychanalyse s'adresse à des adultes cultivés et non pas à des enfants.

Il s'agit d'un moment particulier dans l'histoire de la psychanalyse, notamment au Royaume-Uni, et la psychanalyse d'enfants n'en est qu'à ses balbutiements. S. Freud ne s'y est guère intéressé. La seule psychanalyse de l'œuvre freudienne est celle du « petit Hans », que S. Freud n'a pas rencontré. Le « petit Hans » a été analysé par son père, qui, lui, échangeait avec S. Freud. Le champ d'investigations a été laissé à sa fille Anna Freud, institutrice de formation. Elle publie en 1927 Le traitement psychanalytique des enfants et poursuit dans cette voie en Autriche. Lorsqu'elle est contrainte de fuir son pays en 1938, elle rejoint Londres où travaille depuis 1925 Melanie Klein.

Cette dernière est venue au Royaume-Uni en 1925, sur l'invitation de Ernest Jones, président de la Société Britannique de Psychanalyse, et va rapidement devenir une psychanalyste importante.

« Ses aptitudes exceptionnelles à comprendre les fantasmes inconscients du jeune enfant en recourant à des techniques de jeu saisirent l'imagination de ses collègues britanniques […] pendant dix ans un dialogue authentique se poursuivit au sein de la Société britannique, et les recherches de Melanie Klein influencèrent la pensée de tous.[6] »

Les deux femmes, parmi les premières psychanalystes de premier plan, défrichant le terrain de la psychanalyse des enfants, chacune figure de proue d'un groupe de psychanalystes (les annafreudiens et les kleiniens), vont polariser un affrontement aux enjeux théoriques et institutionnels (influence relative des deux courants, formation des nouveaux analystes, etc.). Le conflit avait débuté alors que aucune des deux femmes n'était au Royaume-Uni, il s'amplifia à l'arrivée de Mélanie Klein à Londres et atteignit son paroxysme lorsqu'à son retour A. Freud quitta le continent pour l'île.[7]

D. Winnicott entamera sa formation de psychanalyste avec James Strachey, freudien, la poursuivra avec Joan Riviere, kleinienne (elle a co-écrit avec M. Klein le livre L'amour et la haine). M. Klein elle-même participera à la formation de D. Winnicott en tant que superviseur. Ce dernier en garda un souvenir admiratif, M. Klein parvenant à mieux connaître ses patients que lui-même. D. Winnicott n'a pas été proprement kleinien. Au choix du parti et à l'affrontement, il a préféré une troisième voie, personnelle.

Ils ont été un certain nombre, au Royaume-Uni, à ne pas prendre parti, constituant ainsi ce qui a été nommé le « middle group », ou groupe des « Indépendants »[8], (comprenant aussi, par exemple, le couple Balint). S'il en est devenu la figure la plus prestigieuse, D. Winnicott n'en est jamais devenu l'idéologue, ni le leader. On peut remarquer que, grand parmi les grands, il en est le seul à ne pas avoir fait école (au contraire de Sigmund Freud, de Mélanie Klein ou de Jacques Lacan).

D. Winnicott va très rapidement suivre sa propre voie, en présentant ses avancées comme complémentaires de celles de S. Freud et de M. Klein et il « … ne tarda pas à apparaître aux analystes comme un collègue révolutionnaire et plutôt embarrassant, ce qu'avaient déjà pensé les pédiatres…[9] »

Il semble que l'on peut trouver chez le fondateur de la psychanalyse les points qu'il n'a fait qu'évoquer et que D. Winnicott a ensuite développés.

À propos du jeu et de la créativité, S. Freud écrit en 1908 :

« Chaque enfant qui joue se conduit comme un écrivain, dans la mesure où il crée un monde à son idée, ou plutôt arrange ce monde d'une façon qui lui plaît… Il joue sérieusement. Ce qui s'oppose au jeu n'est pas le sérieux, mais la réalité.[10] »

M. Mannoni voit là le point de départ du travail de D. Winnicott qui « … ouvre une troisième voie à partir du texte de Freud. »[11] et qui le mènera jusqu'à l'espace potentiel.

Quant à la prise en compte de l'environnement et alors que la psychanalyse pense avant tout en termes de conflit intra-psychique, J.-B. Pontalis suggère que D. Winnicott s'appuie sur une note de S. Freud (où ce dernier évoque de prendre en compte la mère) pour développer toute sa théorie de l'environnement.[12] Freud s'y fait l'objection qu'une organisation totalement régie par le principe de plaisir et ignorant ainsi de la réalité extérieure ne pourrait subsister pour un laps de temps, si court soit-il. Mais il ajoute: « Le recours à une fiction de cet ordre se justifie néanmoins si l'on considère que le petit enfant — pour peu qu'on tienne compte aussi des soins de sa mère — réalise, presque, en fait, un système mental de ce type. » On pourrait dire que c'est sur ce passage entre tirets que D. Winnicott s'appuie pour développer sa théorie de la relation, du couplage mère-nourrisson. « Cette chose qu'on appelle un nourrisson n'existe pas », a-t-il pu écrire, J.-B. Pontalis, « Naissance et reconnaissance du “soi” ». [13]

Si on peut convenir avec J.-B. Pontalis que la théorie du développement de D. Winnicott peut trouver sa « légitimité freudienne », sa continuité d'avec l'œuvre de Freud dans la note à laquelle il fait référence, il est peu probable que D. Winnicott ait ressenti besoin d'une « caution freudienne » pour oser avancer ses propres élaborations.

Cependant, D. Winnicott cite lui-même cette note qui pour lui indique que « Freud rendait ainsi pleinement hommage au rôle joué par les soins maternels, et on peut supposer que s'il n'a pas abordé ce sujet, c'est qu'il ne se sentait pas prêt à analyser ses implications.[14] »

Ce n'est pas pour trouver une légitimité quelconque puisque ce texte a été écrit en 1960, vers la fin de sa vie. Cela illustre simplement ce qu'il a toujours dit : son travail est en complémentarité de celui de Sigmund Freud.

À propos de M. Klein qui l'a précédé dans le travail auprès de jeunes enfants mais qui n'a pas pris en compte la mère, D. Winnicott déclare que c'est parce qu'elle n'en était pas capable, « par tempérament ».[15]

Sa théorie, qu'il a élaborée progressivement et qui est devenue de plus en plus complexe, est directement issue de son travail clinique. Dans un entretien avec A. Clancier, J.-B. Pontalis remarque qu'en France, bien souvent, un analyste crée un concept qu'il tente ensuite d'utiliser dans sa pratique. Rien n'est plus étranger à cette démarche que celle de D. Winnicott pour qui « … les faits, c'était la réalité ; les théories, le balbutiement humain dans son effort pour saisir les faits.[16] ». En effet, D. Winnicott, comme l'ensemble des « Indépendants », s'inscrit dans la tradition philosophique de l'empirisme britannique, avec parmi ses caractéristiques le rejet de l'esprit de système.

S'il a commencé comme pédiatre et même s'il a conservé cette activité jusque très tard, D. Winnicott est également devenu analyste d'adultes, il a suivi des personnes psychotiques et s'est également occupé de jeunes placés en foyer, qui avaient été évacués de Londres pendant la Seconde Guerre mondiale. De par son immense expérience de pédiatre, qui dura près de quarante années, il put retrouver des patients, à l'âge adulte, qu'il avait reçu en tant que nourrissons, permettant une confrontation de ses intuitions et élaborations avec la réalité d'une vie vécue.

Toute sa vie, il a communiqué ses idées, à ses confrères pédiatres, psychanalystes, mais aussi aux parents, aux éducateurs, aux infirmiers, aussi bien qu'à des hommes de loi. Un de ses derniers textes est un hommage à un éducateur avec lequel il travailla pendant la Seconde Guerre mondiale.

Les travaux et l'apport de Winnicott
L'œuvre de D. Winnicott est principalement composée de courts textes, de compte-rendus de communications à des sociétés de psychanalystes, des transcriptions de chroniques qu'il donna à la B.B.C., des conférences faites devant des publics variés (éducateurs, infirmiers, etc.). Aucun de ses livres n'a été composé comme tel, il s'agit de recueils de textes, certains ayant éventuellement été réécrits (comme pour Jeu et réalité par exemple), avec quelques parties inédites. Le livre, en tant que tel, D. Winnicott s'y est essayé et l'a laissé inachevé (La nature humaine).[17]

Chacune de ces ponctuations, abordant un point précis de sa pensée, est formulée en fonction du public spécifique auquel D. Winnicott la destine, ce qui peut permettre de considérer trois axes :

* Clinique : En tant que pédiatre et psychanalyste, il travaille à soigner les effets les plus pathogènes des faillites de l'environnement des personnes qu'il rencontre en consultation car sa préoccupation majeure, c'est la santé mentale de la personne. Celle-ci est « ...le résultat des soins ininterrompus qui permettent une continuité du développement affectif personnel. »[18]. Le développement affectif va être inlassablement théorisé, dans un va-et-vient d'avec le travail clinique. Le développement affectif, de la naissance, voire avant, jusqu'à la vieillesse car :

« En fait, la plupart des processus qui prennent naissance au premier âge ne sont jamais complètement établis et la croissance qui se poursuit tout au long de l'enfance au cours de la vie adulte et même de la vieillesse, continue à les fortifier.[19] »

* Théorique : Il va préciser, affiner, les caractéristiques de ce qu'il appelle « l'environnement », de ce qui le rend convenablement bon ou non ainsi que les conséquences de telle ou telle de ses faillites, c'est-à-dire lorsqu'il n'a pas été convenablement bon, du point de vue de l'enfant. Il va également décrire l'ensemble des processus à l'œuvre dans le développement de l'enfant qui l'amènent progressivement vers l'état d'une personne indépendante ayant le sentiment d'être réelle et « ... que la vie vaut la peine d'être vécue. »[20]. Parmi ses importantes contributions à la théorie, on peut souligner le dégagement des phénomènes transitionnels, à l'origine de l'espace potentiel, lieu de la créativité et de l'expérience culturelle, c'est-à-dire en fin de compte, le lieu qui signe l'humanité de l'humain.

* Prophylactique : Tout au long de sa carrière, Winnicott n'a cessé de diffuser des idées : à ses collègues, à toutes les personnes travaillant auprès d'enfants, afin de prévenir les faillites pathogènes de l'environnement dont il peut observer les conséquences dans son activité clinique. Il s'agit d'une action lucide et délibérée. D. Winnicott semble avoir toujours été soucieux d'élargir le plus possible le champ d'intervention de la psychothérapie. Il fait à plusieurs reprises allusion à des « cas » soignés par l'intermédiaire des parents parce qu'il n'était pas possible à l'enfant de suivre une thérapie (habitant trop loin, celle-ci étant trop chère...). Comme il le rappelle : « Il ne faut pas oublier qu'il n'y aura jamais assez de psychothérapeutes pour traiter tous ceux qui ont besoin d'être soignés. Ainsi, diffuser ses idées participe d'une volonté de réduire le nombre de personnes ayant besoin de psychothérapie, d'apporter sa contribution personnelle à la société.


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MessageSujet: Re: Winnicott et l'objet transitionnel...   Winnicott et l'objet transitionnel... EmptyLun 11 Juin 2007, 13:40

Éléments de théorie

Présentation

Soit un nouveau-né sans troubles physiques, ni neurologiques. Il possède une tendance innée à se développer jusqu'à devenir une personne totale, créatrice, qui croit en la vie. Pour que cette tendance puisse s'exprimer, il est nécessaire et suffisant que l'environnement dans lequel va évoluer, grandir et se développer le nouveau-né se montre convenablement bon, de son point de vue à lui.

Durant la période post-natale, l'unité, ce n'est pas le bébé, mais l'ensemble individu-environnement[21]. C'est la mère de l'enfant qui est la mieux à même de lui fournir un environnement convenablement bon. À ce stade, le terme « mère » est équivalent à « environnement » et englobe donc le père si celui-ci s'occupe du nouveau-né. Le père intervient de deux manières : en tant que mère, lorsqu'il s'occupe du nouveau-né et également en préservant la mère et l'enfant de ce qui pourrait venir s'immiscer entre les deux. Pour que la mère soit effectivement capable de fournir une telle chose, il est nécessaire qu'elle ait pu et puisse toujours bénéficier elle-même d'un environnement d'une certaine qualité,

« Pour remplir ce rôle, il faut que sa relation avec le père du bébé et aussi sa relation avec sa famille et les cercles de plus en plus étendus qui entourent sa famille et constituent la société donnent à la mère le sentiment de sécurité, le sentiment d'être aimée. [22] »

Au cours de la grossesse, elle acquiert la capacité (la préoccupation maternelle primaire) de se dévouer totalement à son futur nouveau-né, capacité qu'elle perdra ensuite progressivement, à la mesure du développement du bébé.

« Au début, le fœtus et le nourrisson dépendent entièrement de ce que leur offre la mère vivante, qu'il s'agisse de son utérus ou de ses soins maternels.[23] »

Sous réserves des conditions sus-décrites, la tendance à se développer suivra les caractéristiques suivantes. Ce sont différents processus contemporains les uns des autres, bien évidemment liés entre eux, mais ayant leur propre temporalité.

D'un état où le bébé n'a même pas conscience d'être dépendant (ce que D. Winnicott appelle la dépendance absolue ou bien la double dépendance), celui-ci va ensuite connaître une situation de dépendance, dont il a conscience pour aboutir, ou plutôt tendre vers l'indépendance.

Au départ, l'environnement doit manifester une adaptation parfaite telle que le nourrisson soit soutenu dans son développement, que son « sentiment continu d'exister » soit préservé. Des empiètements ou des faillites de la part de son environnement forceraient le nourrisson à réagir, et non plus à agir, ce qui briserait sa continuité d'existence. À la dépendance absolue, « ...tout se ramène à une question essentielle : l'envahissement ou le non-envahissement de la vie du nourrisson... » [24]. L'environnement doit être comme l'air que le bébé respire : ce dernier ne s'aperçoit pas que l'air est là, mais qu'il vienne à manquer...

Pendant cette période de dépendance absolue, la mère montre une adaptation très sensible aux besoins du bébé qui fait alors l'expérience (illusoire) de l'omnipotence. Cependant, la mère ne doit certainement pas être parfaite. Elle (ou l'environnement maternel) doit juste être une mère suffisamment bonne (ce qui implique qu'elle soit tout autant suffisamment mauvaise afin de ne pas être trop bonne), une mère banalement dévouée, selon les expressions de Winnicott. C'est dire que cette expérience de l'omnipotence, si importante pour le tout petit, ne peut ni ne doit être permanente. En effet les défaillances maternelles sont inévitables et provoquent la désillusion nécessaire à la sortie de la symbiose initiale et à la reconnaissance progressive de la dure réalité. Mais si, à ce stade, les défaillances maternelles sont excessives en intensité et en durée le nourrisson ne peut ressentir de la colère vis à vis de l'objet défaillant du besoin et ne peut rétablir son sentiment de continuité d'être. Il est alors en proie aux "agonies primitives" comme les nomme Winnicott. Ce sont des angoisses de nature psychotique d'annihilation, de désintégration ou de désintégration. Il n'a pas d'autres solutions en ces circonstances que de dissocier son "self" en faux-self et vrai-self, le premier dissimulant et protégeant le second pour le mettre définitivement à l'abris des empiètements de l'environnement responsables de ses "angoisses sans nom" selon Winnicott. Il en résultera durant toute la vie, parfois, un sentiment de ne pas vivre vraiment ou de ne pas être réel, chez ces sujets coupés de leur "vrai-self" authentique, spontané et pulsionnel même si leur réussite sociale est excellente.

Progressivement, le bébé prend la mesure de sa dépendance et adapte sa capacité de faire savoir à son environnement lorsqu'il a besoin de lui. En effet, la capacité du nourrisson à faire savoir à son environnement ce dont il a besoin n'est pas une capacité acquise, bien qu'elle évolue en fonction de l'expérience que le nourrisson fait de cet environnement. Winnicott parle du geste spontané du nourrisson pour désigner le fait que le nourrisson, dès sa venue au monde, a d'emblée une activité psycho-motrice complexe qui lui permet de communiquer ses besoins à son environnement maternant. Ce fait est, depuis les années 1990, amplement confirmé par les travaux des cognitivistes qui parlent de la compétence innée du nourrisson.

Cette progressive acquisition de l'indépendance n'est pas monotone, au sens mathématique, les mêmes dépendances sont surmontées plusieurs fois, réapparaissent, c'est un progrès « chaotique ». L'adaptation de l'environnement, la mère, prend de plus en plus de liberté par rapport aux besoins du bébé, à la mesure que se développe ses capacités d'y suppléer.

Selon le même schéma « chaotique », c'est vers l'âge d'un an qu'il y a intégration de la personnalité qui reste partielle, précaire, en devenir. Cette intégration se fait à partir d'un état non-intégré. « Au début, le nourrisson est fait de perceptions sensorielles et d'un certain nombre de phases de motricité. » [25]

Cet état de non-intégration, le bébé peut le retrouver lorsqu'il est au repos, sans angoisse ni frayeur. Si l'environnement est convenable, et soutient le bébé, l'ensemble de ces sensations va peu à peu s'intégrer en une unité.

C'est le développement de l'intellect qui permet la progressive désadaptation de l'environnement, dans le sens que le bébé compense alors par sa compréhension ce qui serait sinon vécu comme une adaptation insuffisante. Par exemple, le bébé a faim, il ne mange pas encore mais il entend sa mère s'y apprêter, et il sait que c'est le début du repas ; plus jeune, il n'aurait pas été capable de comprendre et aurait vécu cette attente comme une faillite.

D'autres étapes sont franchies, et, progressivement, « ...l'enfant devient capable de vivre une existence personnelle satisfaisante alors qu'il s'engage dans les affaires de la société. »[26]

Parmi tout ce qu'a observé et théorisé D. Winnicott, il est nécessaire maintenant de s'attarder sur deux de ses contributions les plus importantes (avec la prise en compte de l'environnement), qui ont trait aux phénomènes transitionnels : vrai self et faux self.



Phénomènes transitionnels

Définition


Le complexe d'activités appelé phénomène transitionnel, désigne l'expérience du bébé lorsque, dans son développement, il commence à intégrer des objets « autre-que-moi » à ses activités « main-bouche ». Il est à la base des activités de penser et de fantasmer.

Le phénomène transitionnel désigne :

« ...l'aire d'expérience qui est intermédiaire entre le pouce et l'ours, entre l'érotisme orale et la relation objectale vraie, entre l'activité créatrice primaire et la projection de ce qui a déjà été introjecté, entre l'ignorance primaire de la dette et la reconnaissance de celle-ci.[27] »

De l'ensemble des phénomènes transitionnels, l'enfant extrait parfois un fragment particulier avec lequel il aura un rapport électif, c'est l'objet transitionnel. Il faut souligner que c'est bien moins l'objet en lui-même qui importe que son usage. Il peut s'agir d'un bout de tissu, comme d'une petite mélodie, comme de la mère elle-même.

D. Winnicott présente les particularités de la relation de l'enfant avec cet objet :

1. L'enfant s'arroge des droits sur l'objet et nous sommes d'accord pour cette prise de possession. Néanmoins, dès le début, on note une certaine annulation de la toute-puissance.
2. L'objet est affectueusement câliné, il est aussi aimé avec passion et mutilé.
3. L'objet ne doit jamais changer à moins que ce ne soit l'enfant lui- même qui le modifie.
4. L'objet doit survivre à l'amour instinctuel et aussi à la haine, et si c'est le cas, à l'agressivité pure.
5. Pourtant, il faut que, pour l'enfant, l'objet paraisse communiquer de la chaleur, ou être capable de mouvement, ou avoir une certaine texture, ou pouvoir faire quelque chose qui témoignerait d'une vitalité ou d'une réalité qui lui serait propre.
6. De notre point de vue, l'objet vient de l'extérieur, mais il n'en est pas de même du point de vue de l'enfant. Pour lui, il ne vient pas non plus du dedans ;ce n'est pas une hallucination.
7. Cet objet est voué au désinvestissement progressif, de sorte qu'avec les années il n'est pas tant oublié que relégué dans les limbes. J'entends par là qu'au cours du développement normal, l'objet transitionnel n'entre pas « dedans » (go inside) et que le sentiment qui s'y rapporte n'est pas nécessairement refoulé. Il n'est pas oublié, et on ne porte pas son deuil. Il perd sa signification, et ce, parce que les phénomènes transitionnels sont devenus diffus, se sont répandus sur tout le territoire intermédiaire qui se situe entre « la réalité psychique intérieure » et le « monde extérieur dans la perception commun à deux personnes »; autrement dit, parce qu'ils recouvrent tout le domaine de la culture. »[28]


Dernière édition par le Lun 11 Juin 2007, 13:50, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: Winnicott et l'objet transitionnel...   Winnicott et l'objet transitionnel... EmptyLun 11 Juin 2007, 13:42

Thanks a lot Véro !!!!

salut
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MessageSujet: Re: Winnicott et l'objet transitionnel...   Winnicott et l'objet transitionnel... EmptyLun 11 Juin 2007, 13:49

Genèse des phénomènes transitionnels

Au départ, la mère suffisamment bonne...

« ...commence par s'adapter presque totalement aux besoins de l'enfant ; à mesure que le temps passe, progressivement elle s'adapte de moins en moins étroitement, suivant la capacité croissante qu'acquiert l'enfant de s'accommoder de cette défaillance maternelle. »[29] »

Lorsque l'enfant commence à avoir faim, la mère s'en aperçoit et lui propose le sein. Le bébé a alors l'illusion que c'est précisément ça qu'il lui fallait et qu'il l'a lui-même créé. Le sein est à la fois créé et trouvé, ce qui donne à l'enfant « ...l'illusion qu'il existe une réalité extérieure qui correspond à sa propre capacité de créer. »[30]. Progressivement, la mère s'adapte moins parfaitement, devient défaillante, à mesure que l'enfant devient capable de le supporter. L'inadaptation progressive de l'environnement et la frustration qui en résulte lui permettent de faire l'expérience de la réalité : « L'expérience de la frustration rend les objets réels, c'est-à-dire, aussi bien haïs qu'aimés. »[31].

C'est dans ce contexte que vont pouvoir apparaître et se développer les phénomènes transitionnels.

Il s'agit de phénomènes qui n'appartiennent ni à la réalité intérieure ni à la réalité extérieure, c'est une des raisons pour lesquelles ils sont qualifiés de transitionnels. On pourrait dire en même temps qu'ils appartiennent en même temps à la réalité extérieure et à la réalité intérieure et que c'est justement pour cela qu'ils n'appartiennent ni à l'une ni à l'autre. N'appartenant ni à l'une ni à l'autre et aux deux à la fois, personne ne pose la question de leur réalité.

« L'objet et les phénomènes transitionnels donnent dès le départ à chaque individu quelque chose qui restera toujours important pour lui, à savoir une aire d'expérience neutre qui ne sera pas contestée. » [32]

Le bébé dont la mère aura été « convenablement bonne », fera l'expérience, illusoire, de l'omnipotence, et par la suite des phénomènes transitionnels. Dans cette aire intermédiaire d'expérience se situera progressivement ce qui « ...est éprouvé intensément dans le domaine des arts, de la religion, de la vie et de son imaginaire, de la création scientifique. »[33]. C'est également dans cette aire que peut être relâchée la tension suscitée par l'acceptation de la réalité extérieure, qui « ...est une tâche inachevée... », dans sa mise en rapport avec la réalité intérieure.

L'enfant, en grandissant, saura que la vie vaut la peine d'être vécue et aura un mode de vie créatif qui est :

« ...la coloration de toute une attitude face à la réalité extérieure [...] il s'agit avant tout d'un mode créatif de perception qui donne à l'individu le sentiment que la vie vaut la peine d'être vécue ; ce qui s'oppose à un tel mode de perception, c'est une relation de complaisance soumise envers la réalité extérieure : le monde et tous ses éléments sont alors reconnus mais seulement comme étant ce à quoi il faut s'ajuster et s'adapter. La soumission entraîne chez l'individu un sentiment de futilité, associé à l'idée que rien n'a d'importance. Ce peut être même un réel supplice pour certains êtres que d'avoir fait l'expérience d'une vie créative juste assez pour s'apercevoir que, la plupart du temps, ils vivent de manière non créative, comme s'ils étaient pris dans la créativité de quelqu'un d'autre ou dans celle d'une machine. Cette seconde manière de vivre dans le monde doit être tenue pour une maladie, au sens psychiatrique du terme.[34] »

La créativité peut être détruite si la personne est contrainte de vivre dans des conditions particulièrement difficiles. Par exemple, chez les personnes ayant vécu dans les camps de concentrations ou sous des régimes totalitaires.

« ...quelques-unes de ces victimes parviennent à rester créatives et, bien entendu, ce sont elles qui souffrent. Tout se passe comme si tous les autres, ceux qui continuent d'exister (mais ne vivent pas) dans de telles communautés pathologiques, avaient si totalement renoncé à tout espoir qu'ils ne souffrent plus ; sans doute ont-ils perdu ce qui faisait d'eux des êtres humains : ils ne peuvent plus voir le monde de manière créative. » [35].

L'opposition entre les deux modes de vie découle de la relation entre le vrai self et le faux self, entre avoir le sentiment d'être vivant, de croire en la vie et la voir de manière créative d'une part, et d'entretenir une relation de soumission complaisante, sans créativité, avec son environnement d'autre part.



Plate-forme philosophique

D. Winnicott (comme les autres membres du « middle group ») s'inscrit dans la tradition philosophique britannique de l'empirisme, ce qui n'a pas été sans conséquence, tant sur sa démarche que dans ses avancées théoriques. On pourrait relier la grande inventivité clinique de ces psychanalystes à l'importance de l'expérimentation dans la tradition empiriste (« Les empiristes ne sont pas des théoriciens, ce sont des expérimentateurs.[36] ») ainsi qu'à l'attention portée aux questions de l'environnement précoce du nourrisson.

De même, on pourrait penser que la logique de relations complexes souvent présente chez les « Indépendants » découle de « La » question des empiristes, à savoir, précisément, la question des relations [37]. Il ne s'agit pas bien sûr des mêmes relations. Cependant il est permis de supposer que les héritiers d'une philosophie attentive, non seulement aux termes mais avant à leur relation, soient, dans leur effort de théorisation, également attentifs aux relations.

Topologie
Quant à la forme « topologique » qu'a pris la découverte de D. Winnicott des phénomènes transitionnels, à savoir celle d'un « espace potentiel », lieu de la fantaisie et de la créativité, Deleuze le rapprochait de ce que, notamment pour Hume, l'imagination est moins une faculté qu'un lieu[38].

On ne peut, par ailleurs, négliger l'importance qu'a eu, pour D. Winnicott, la lecture de Charles Darwin dont la théorie repose sur un jeu d'interactions individu / milieu / espèce dans lequel la question de l'adéquation entre le milieu et l'individu est centrale (l'adaptation).

Notes
1. ↑ M. Davis & D. Wallbridge, Winnicott, Introduction à son œuvre, Paris, P.U.F., 1992, p.13
2. ↑ Masud R Khan, « Une certaine intimité », préface à La consultation thérapeutique et l'enfant, Paris, Gallimard, 1971, p. XXXIII
3. ↑ D. Winnicott, cité dans M. Davis & D. Wallbridge, Winnicott, Introduction à son œuvre, op. cit., p. 19
4. ↑ M. Khan, « Une certaine intimité », préface à La consultation thérapeutique et l'enfant, op. cit., p. XXXIII
5. ↑ D. Winnicott, « The Association for Child Psychology and Psychiatry Observed as a Group Phenomenon (President's Address) », cité dans M. Davis & D. Wallbridge, Winnicott, Introduction à son œuvre, op. cit., p. 20)
6. ↑ Masud Khan, « Une certaine intimité », préface à La consultation thérapeutique et l'enfant, op. cit., p. XII
7. ↑ E. Roudinesco & M. Plon, « Groupe des indépendants », dans Dictionnaire de la psychanalyse, Paris, Fayard, 2000, p. 514.)
8. ↑ E. Rayner, Le groupe des « Indépendants » et la psychanalyse britannique, Paris, P.U.F., 1994
9. ↑ Masud R Khan, « Une certaine intimité », préface à La consultation thérapeutique et l'enfant, op. cit., p. XIII).
10. ↑ S. Freud, cité par Maud Mannoni, La théorie comme fiction, Paris, Seuil, 1979, p. 62)
11. ↑ M. Mannoni, La théorie comme fiction, op. cit., p. 62
12. ↑ Cf. la note bien connue des « Formulations concernant les deux principes du fonctionnement psychique » (1912).
13. ↑ dans Entre le rêve et la douleur, Paris, Gallimard, 1977, note p. 183.
14. ↑ D. Winnicott, « La théorie de la relation parent-nourrisson », dans De la pédiatrie à la psychanalyse, op. cit., p. 326.
15. ↑ D. Winnicott, cité par M. Mannoni, La théorie comme fiction, op. cit., p. 61.
16. ↑ M. Khan, « Une certaine intimité », préface à La consultation thérapeutique et l'enfant, op. cit., p. X.
17. ↑ D. Winnicott, La nature humaine, Paris, Gallimard, 1990
18. ↑ D. Winnicott, « Psychose et soins maternels », dans De la pédiatrie à la psychanalyse, op. cit., p. 188
19. ↑ D. Winnicott, « L'enfant en bonne santé et l'enfant en période de crise : quelques propos sur les soins requis », dans Processus de maturation chez l'enfant, Paris, Payot, 1970, p. 25.
20. ↑ D. Winnicott, Jeu et réalité, op.cit., p. 91.
21. ↑ D. Winnicott, « Psychose et soins maternels », dans De la pédiatrie à la psychanalyse, op. cit., p. 190.
22. ↑ D. Winnicott, « La première année de la vie », dans De la pédiatrie à la psychanalyse, op. cit., p. 310.
23. ↑ D. Winnicott, « Le passage de la dépendance à l'indépendance dans le développement de l'individu », dans Processus de maturation chez l'enfant, op. cit. p. 45.
24. ↑ Ibid., p. 47.
25. ↑ D. Winnicott, : La première année de la vie », dans De la pédiatrie à la psychanalyse, op. cit., p. 313.
26. ↑ D. Winnicott, '« Le passage de la dépendance à l'indépendance dans le développement de l'individu », dans Processus de maturation chez l'enfant, op. cit., p. 54.
27. ↑ D. Winnicott, « Objets transitionnels et phénomènes transitionnels », dans De la pédiatrie à la psychanalyse, op. cit., p. 170.
28. ↑ Ibid., p. 174.
29. ↑ Ibid., p. 180.
30. ↑ Ibid., p. 182
31. ↑ Ibid., p. 180.
32. ↑ Ibid., p. 183.)
33. ↑ Ibid., p. 186.
34. ↑ D. Winnicott, Jeu et réalité, op. cit., pp. 91-92.)
35. ↑ Ibid., pp. 95-96.)
36. ↑ G. Deleuze & C. Parnet, Dialogues, Paris, Flammarion, 1977, p. 69.
37. ↑ G. Deleuze & C. Parnet, Dialogues, op. cit., p. 69.
38. ↑ G. Deleuze, Empirisme et subjectivité, Paris, P.U.F., 1953, p. 3.

Œuvres
* Jeu et réalité, Gallimard folio, 2004 (ISBN 2070419843 )
* La consultation thérapeutique et l'enfant, Gallimard-poche, Tel, 1979 (ISBN 2070286266)
* Processus de maturation chez l'enfant, Payot, 1988 (ISBN 222888121X)
* De la pédiatrie à la psychanalyse, Payot-poche, 1989 (ISBN 2228881171)
* Déprivation et délinquance Payot, 1994 (ISBN 222888796X)
* Le bébé et sa mère, Payot, 1992 (ISBN 2228883522)
* La mère suffisamment bonne, Payot-poche 2006, (ISBN 2228901164)
* L'Enfant et sa famille, Payot-poche, 2006 (ISBN 2228883433)
* Conseils aux parents, Payot, 1995 (ISBN 222888880X)
* Conversations ordinaires, Gallimard, 1988 (ISBN 2070711749)
* L'enfant et le monde extérieur, Payot, 1988 (ISBN 222888118X)
* Les Enfants et la guerre, Payot poche, 2004 (ISBN 2228898414)
* Agressivité, culpabilité et réparation, Payot-poche, 2004 (ISBN 2228898422)
* La crainte de l'effondrement, Gallimard, 2000 (ISBN 2070733629)
* Fragment d'une analyse, Payot poche, 2006 (ISBN 222888555X)
* La Petite "Piggle. Traitement psychanalytique d'une petite fille, Payot, 1988 (ISBN 2228881201)
* La nature humaine, Gallimard, 1990 (ISBN 2070720861)
* avec Joyce McDougall et Serge Lebovici, Dialogue avec Sammy, Payot, 2001 (ISBN 2228894680)

Bibliographie [modifier]

* Jan Abram, Le Langage de Winnicott. Dictionnaire explicatif des termes winnicotiens, 2001, Editions Popesco
* M. Davis, M. Wallbridge, Winncicott. Introduction à son œuvre, 2002, PUF, Quadridge (ISBN 2130526306)
* Anne Clancier, Jeanne Kalmonovitch, Le paradoxe de Winnicott, de la naissance à la création, In Press, 1999 (ISBN 2912404258)
* François Duparc (Dir.), Winnicott en quatre squiggles, In Press, 2005 (ISBN 2848350660)
* André Green, Jouer avec Winnicott, PUF
* Paul Bercherie, De Sandor Ferenczi à Winnicott. Examen des fondements de la psychanalyse, L'Harmattan
* Alain de Mijolla: "Dictionnaire international de la psychanalyse", Ed.: Hachette, 2005, ISBN 201279145X
* Philippe Jaeger, "L'Interprétation dans l'Oeuvre de Winnicott." Revue Française de Psychosomatique 1999, n°16


Dernière édition par le Lun 11 Juin 2007, 13:51, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Winnicott et l'objet transitionnel...   Winnicott et l'objet transitionnel... EmptyLun 11 Juin 2007, 13:49

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Objet transitionnel



Un objet transitionnel est un objet utilisé par un enfant entre 4 et 12 mois, lors de l'apparition des phénomènes transitionnels.

Donald Winnicott fut le premier à parler de l'objet transitionnel ainsi que des phénomènes transitionnels, soulignant soigneusement que leur existence était fonction des enfants. En effet, si tous les enfants occidentaux n'y ont pas recours, le phénomène est plus rare encore — voire le plus souvent inexistant — dans les sociétés extra-occidentales.

* 1 La mère suffisamment bonne et l'illusion
* 2 Holding, handling et object-presenting
* 3 Relations distales et relations proximales
* 4 La désillusion
* 5 L'objet transitionnel
* 6 Fonctions
* 7 Phénomènes transitionnels
* 8 Critiques
* 9 Objet transitionnel et objet précurseur
* 10 Voir aussi
o 10.1 Liens internes
* 11 Bibliographie

La mère suffisamment bonne et l'illusion

Selon les psychanalystes, l'enfant n'a pas — dans les premiers mois de son existence — conscience des limites de son corps et de celui des autres (principalement sa mère), vivant dans une sorte d'indistinction, sujet à des angoisses spécifiques (en partie liées à ses besoins physiologiques).

Selon Winnicott, il est dans l'« illusion » : lorsque tout se passe bien, ses cris (déclenchés par exemple par la faim) entraînent une réponse à ses besoins, sous la forme d'un sein (accessoirement un biberon) qu'il fantasme comme étant une partie de lui et qui semble apparaître magiquement. La mère, normalement dans un état de « préoccupation maternelle primaire », permet au bébé d'avoir cette « illusion d'omnipotence » (Winnicott la qualifie de « suffisamment bonne »).

En effet, la mère se montre hypersensible au désir de l'enfant, lui présentant le sein au moment où il s'apprête à le créer pour soulager ses besoins. Il est primordial que la mère permette à l'enfant de rester, au départ, dans cette illusion car celui-ci ne pourrait supporter des carences précoces et répétées. Ultérieurement, la mère « suffisamment bonne » sera celle qui introduit progressivement la frustration.

Holding, handling et object-presenting
Selon Winnicott, la mère intervient auprès du bébé de trois manières différentes :

* le holding : ce terme désigne tous les moyens qui donnent un support à son Moi naissant. L'enfant et la mère sont tout d'abord imbriqués sur le plan psychique, puisque l'enfant s'appuie totalement sur sa présence. Le soutien fourni par la mère comprend toute la routine des soins quotidiens adaptés à l'enfant, le protégeant contre les expériences angoissantes. Il est à la base de l'intégration du Moi en un tout unifié ;

* le handling : il désigne la manière dont il est traité, manipulé, soigné. Il induira ce que Winnicott a appelé l'« interrelation psychosomatique », c'est-à-dire qu'il permet l'installation de la psyché dans le soma ainsi que le développement du fonctionnement mental ;

* l’object-presenting : c'est le fait de proposer l'objet du besoin, avant que l'enfant ne se soit exprimé (biberon, couche…)

Relations distales et relations proximales


Des auteurs tels que Stork ont montré l'importance des soins corporels pour le bon développement de l'enfant. L'auteur a également comparé les soins apportés à l'enfant occidental, où mère et enfant sont dans une relation « distale », aux soins apportés dans d'autres cultures, lesquels se font plus souvent sur un mode « proximal ».

Ainsi, nombre d'auteurs étudiés insistent, en ce qui concerne les soins donnés au bébé nord-africain, sur la grande proximité entre l'enfant et sa mère. Zerdoumi (1982), notamment, évoque :

« La mère abandonne très rarement son bébé. Dans les milieux populaires au moins, elle le porte avec elle, enveloppé dans un pan du haïk ou dans une grande serviette éponge (fout'a), quand elle se déplace, que ce soit pour son travail, pour faire des courses, ou accomplir des corvées. (…) La nuit, il dort près d'elle. (…). Il est recroquevillé près de sa poitrine (…). »

Ces méthodes de soins semblent permettre une socialisation précoce de l'enfant qui est très tôt confié à d'autres parents (tels que grands-parents, frères, sœurs, oncles ou tantes).

La désillusion


Peu à peu, l'enfant est amené à percevoir la réalité, autrement dit, à percevoir l'objet maternel et son angoissante dépendance vis-à-vis de celui-ci. C'est ce qu'on appelle la « désillusion ». Au cours de cette évolution, de ce passage du subjectif à l'objectif, interviennent les phénomènes transitionnels ainsi que l'objet transitionnel.

Les phénomènes transitionnels (apparaissant entre 4 et 12 mois) désignent une zone d'expérience intermédiaire entre sucer son pouce (érotisme oral) et l'ours en peluche avec lequel l'enfant joue et qu'il investit (relation objectale vraie).

L'objet transitionnel quant à lui qualifie un objet matériel, choisi par le nourrisson et le jeune enfant (et c'est une condition indispensable) utilisé par exemple au moment de l'endormissement. Ce phénomène « normal » permet à l'enfant de transiter de la première relation — orale — à la mère et la « véritable relation d'objet ».

L'objet transitionnel

L'objet transitionnel (2) joue un rôle dans la relation entre la mère (a) et l'enfant (b), après la période d'illusion (1).
L'objet transitionnel (2) joue un rôle dans la relation entre la mère (a) et l'enfant (b), après la période d'illusion (1).

L'objet transitionnel est donc un objet privilégié, choisi par l'enfant. Il est la première possession non-moi. Il n'est perçu ni comme faisant partie de la mère, ni comme étant un objet intérieur. Il permet le cheminement de l'enfant du subjectif vers l'objectif — il sera plus tard désinvesti et l'espace transitionnel donnera accès au jeu et aux activités culturelles pour l'adulte.

Objet généralement doux au toucher, il permet au bébé de lutter contre l'angoisse (angoisse de type dépressif tout particulièrement) en gardant un minimum de sentiment de contrôle. Même si ce contrôle n'est plus aussi absolu que celui que lui conférait son omnipotence, il s'agit tout de même d'un contrôle par la manipulation.

L'objet transitionnel devra survivre à l'amour instinctuel et à la haine. Par la suite quand apparaît et se développe le langage, l'objet transitionnel pourra être nommé.

Durant la période d'illusion, la mère présente son sein au moment où l'enfant a le sentiment illusoire de le créer. Il n'y a pas de réels échanges entre la mère et l'enfant puisque le sein fait partie de lui-même.

Au cours de la désillusion, l'objet transitionnel fait en quelque sorte interface entre l'enfant et sa mère, permettant un vécu non angoissant de la séparation.

L'objet transitionnel est donc un moyen pour l'enfant d'accéder à l'objectivité, d'accepter de perdre en quelque sorte ses sentiments de toute puissance de manière pas trop brutale.

L'espace transitionnel est le lieu de repos psychique entre la réalité (qui prend de plus en plus sens) et ses sensations d'omnipotence.

Fonctions


L'objet transitionnel vient remplir une fonction essentielle : celle de défense contre l'angoisse. L'objet vient pour rassurer l'enfant, le réconforter, et tout parent connaît ce rôle. Winnicott précise surtout qu'il s'agit d'une protection contre l'angoisse de type dépressif, soit l'angoisse, justement, de perdre l'objet — c'est-à-dire l'objet maternel.

De même que Melanie Klein a précisé des positions psychiques qui seront sans cesse abandonnées, puis mises à jour, remaniées, positions dans lesquelles le sujet oscillera sa vie durant, de même Winnicott précise un objet qui révèle une transitionnalité : sa vie durant, le sujet utilisera des objets transitionnels. Mais ces objets auront bien évolué.

Phénomènes transitionnels

Pour Winnicott, l'intérêt de la théorie d'un objet transitionnel ne réside pas dans la présentation théorique du doudou, mais bien évidemment dans le phénomène de transitionnalité sous-jacent.

Au fond, qu'importe l'objet, ce qui intéresse le regard du psychanalyste demeure dans l'évolution ultérieure. Le premier point d'importance concerne le transfert. L'enfant ne fait pas le deuil de l'objet transitionnel — au sens de désinvestir progressivement — mais étend son intérêt pour le transitionnel à tous les domaines de la culture. Au lieu d'un deuil, difficile processus de désinvestissement, on trouve l'extension d'un investissement qui visait un objet et qui vise ensuite l'art, la connaissance, etc. Ce point amène Winnicott à jouer du transfert d'une manière très particulière, comme avec la petite Piggle.

D'autre part, l'extension de la transitionnalité aux phénomènes culturels présente la culture sous l'aspect d'une sauvegarde contre l'angoisse de perdre l'objet. Cette idée de la culture complète donc la théorisation d'une sublimation, d'une curiosité auparavant sexuelle, notions qui apportaient en effet assez peu de connaissances sur le comportement.

Critiques
Le futur nourrisson, déjà dans le ventre de sa mère, suçote son pouce. À ce point, plusieurs remarques : si le nourrisson peut bien témoigner d'érotisme oral, il ne s'agit cependant pas pour lui de retrouver le sein perdu, c'est une période d'auto-érotisme. On postule alors pour la thèse d'un réflexe inné. Cela n'enlève cependant en rien l'idée de Winnicott qui ne se limite pas à la seule succion du pouce.

Objet transitionnel et objet précurseur


Il faut distinguer l'objet transitionnel de l'objet précurseur. C'est Renata Gaddini (1970) qui propose, en accord avec Winnicott, le concept d'objet précurseur. Ce dernier est utilisé par l'enfant (en l'introduisant dans sa bouche par exemple), pour lui donner le sentiment d'être un tout, d'être avec la mère et pour lui éviter l'angoisse de morcellement. Par exemple, en tétant, il trouve en la mère (ou plutôt à travers le sein), un moyen d'intégrer le « self ». Souvent l'accompagnent des comportements auto-érotiques (d'abord en touchant le corps de la mère puis en touchant des parties de son propre corps).

Bibliographie

* Gaddini (R.), Le déni de la séparation, L'arc, pp. 77-83, 1977.
* Winnicott (D. W.), « Objets transitionnels et phénomènes transitionnels » in De la pédiatrie à la psychanalyse, pp. 109-125, Payot, 1969.
* Winnicott (D. W.), « The first treasured possession », Psychoanal. St. Child, 9, p. 199-201, 1953.
* Zerdoumi (N.), Les relations mère-enfant, l'amour maternel, Enfants d'hier : l'éducation de l'enfant en milieu traditionnel algérien, chap. 3, Alger, Maspero, pp. 90-96, 1982.
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Gaëlle
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MessageSujet: Re: Winnicott et l'objet transitionnel...   Winnicott et l'objet transitionnel... EmptyLun 11 Juin 2007, 14:01

Ben que dire de plus hein...:D :D :D J'allais effectivement te dire que c'était dans "De la pédiatrie à la psychanalyse". C'est un énorme bouquin, fait de plusieurs articles et l'in d'eux, dont Véro t'a donné la référence parle de l'objet transitionnel. Il en parle aussi un peu, surtout de l'aire transitionnelle dans "Jeu et réalité".
Personnellement j'aime vraiment beaucoup Winicott et j'accroche bien à ses théories. jai fait mon mémoire de maîtrise sur un de ses concepts!
et pour répondre à ta question, je suis effectivement en DESS de psycho, diplômée normalement en septembre!
Bravo Véro en tout cas, tu es formidable!
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MessageSujet: Re: Winnicott et l'objet transitionnel...   Winnicott et l'objet transitionnel... EmptyLun 11 Juin 2007, 14:23

Véro a écrit :
Citation :
je ne suis ni Gaëlle ni psy de formation
...oui mais qu'est-ce que tu es callée ! chapeau !!! thumleft

Je n'ai pas encore eu le temps de lire ce que tu as écrit study mais j'y reviendrai ce soir.
bisous
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MessageSujet: Re: Winnicott et l'objet transitionnel...   Winnicott et l'objet transitionnel... EmptyLun 11 Juin 2007, 15:17

Merci à toutes et félicitations Gaelle pour mener de pareilles études avec deux petites puces aussi adorable soient-elles !!!!
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VeroV
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MessageSujet: Re: Winnicott et l'objet transitionnel...   Winnicott et l'objet transitionnel... EmptyLun 11 Juin 2007, 16:08

Gaëlle a écrit:
Bravo Véro en tout cas, tu es formidable!
euh... Embarassed je ne vois pas en quoi. j'ai juste fait un copié collé de Wikipédia. What the fuck ?!?

je m'étais intéressée à Winnicott quand j'étais encore à l'IUFM donc j'avais des références sous le coude. mais je n'ai RIEN écrit moi Rolling Eyes
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Gaëlle
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MessageSujet: Re: Winnicott et l'objet transitionnel...   Winnicott et l'objet transitionnel... EmptyLun 11 Juin 2007, 17:19

Citation :
je ne vois pas en quoi. j'ai juste fait un copié collé de Wikipédia. What the fuck ?!?

Falait pas le dire Véro!Razz Razz
En tout cas ma belle, tu es toujours là pour aider les filles qui en ont besoin et c'est vraiment super. T'es une chouette fille Véro, je fais que de le dire et de le penser!I love you I love you
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Kinou
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MessageSujet: Re: Winnicott et l'objet transitionnel...   Winnicott et l'objet transitionnel... EmptyLun 11 Juin 2007, 19:35

VeroV a écrit:
Gaëlle a écrit:
Bravo Véro en tout cas, tu es formidable!
euh... Embarassed je ne vois pas en quoi. j'ai juste fait un copié collé de Wikipédia. What the fuck ?!?

je m'étais intéressée à Winnicott quand j'étais encore à l'IUFM donc j'avais des références sous le coude. mais je n'ai RIEN écrit moi Rolling Eyes
moi je savais même pas qui etait winnicott, je croyais un truc disney Mr. Green Embarassed

bon, c'est super tout çà, et pour mettre tout le monde d'accord, ben, voui, elle est géniale notre véro I love you notre gaelle aussi Mr.Red
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MessageSujet: Re: Winnicott et l'objet transitionnel...   Winnicott et l'objet transitionnel... EmptyLun 11 Juin 2007, 20:03

Kinou a écrit:

moi je savais même pas qui etait winnicott, je croyais un truc disney Mr. Green Embarassed

Tu me fais trop rire Kinou !!!! Mais t'as raison il pourrait très bien y avoir des psys au pays de Winnie... Bourriquetovski et Tigrouvich pourquoi pas ???

pornawak :sors:
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MessageSujet: Re: Winnicott et l'objet transitionnel...   Winnicott et l'objet transitionnel... EmptyVen 15 Juin 2007, 12:28

Bon je redeviens sérieuse pour vous dire que j'ai tout bien lu ce que M'dame Véro a trouvé sur Wikipedia et je trouve que les idées de Winnicott sur l'objet transitionnel sont vraiment très intéressantes .

Comme je trouve ce thème passionnant, je viens de lire un bouquin récemment sorti et dont j'avais vu les auteurs à la TV.

Il s'appelle Doudou or not doudou aux éditions Ramsay et évoque la place toujours plus grande qu'occupent les doudous depuis quelques années dans notre société.

J'ai trouvé ce bouquin très intéressant car on y apprend notamment que le doudou est une "invention" occidentale : il n'y a pas de doudous en afrique ou en asie.
De même, il aborde aussi des sujets difficiles comme la place du doudou à l'hôpital ou son "rôle" auprès des enfants battus ou victimes de viols ou d'incestes.

Enfin, il évoque le passage du doudou dans le monde des adultes. le tout à partir de témoignages d'enfants, de parents et de pédopsychiatres.

Si j'ai le temps, je vous en livrerai quelques extraits mais un conseil, lisez-le. Toute bonne bibliothèque municipale qui se respecte devrait l'avoir sur ses rayons !!!! Mr. Green
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