J'aide mon enfant à s'épanouir
Edwige Antier
Chapitre 1: Désiré conc forcément épanoui?
".... Ce sont peut-être les parents imaginés par tous les psy de références. Mais toutes ces certitudes et ces principes me font peur. Quel est ce bébé standard imaginé par les parents? Un "plus" social, après la télé à écran plat? Je soupçonne le travail que devra faire l'enfant pour ajuster les réactions de ses parents à sa personnalité, unique. Un travial psychique qui entrainera des efforts d'adaptation du bébé le conduisant soit à soumettre sa propre personnalité à celle des parents, soit à forcer ses traits de caractère jusqu'à la dureté pour résister."
" le choc de la naissance réactive dans votre mémoire toutes les scènes de vos premières années. On observe une marée montante d'émotions enfantines, une levée du refoulement que vous aviez exercé sur ces émotions, une sorte de capacité augmentée des retrouver des souvenirs et des affects qui en période normale semble difficilement concevable.
Car votre imagination est peuplée de fantômes, qui planent sur le berceau de votre bébé. Votre comportement en dépend inconsciemment. La maternité a ouvert ce continent de l'histoire parentale qui vous habite, des valeurs, des douceurs, des comptines partagées avec votre mère mais aussi, inévitablement, des carences affectives dont vous avez pu souffrir, des brutalités, des négligences, des enjeux autrefois portés par vos petites épaules. C'est une véritable filiation psychique qui relie chacun d'entre nous avec son histoire précoce et même sa préhistoire."
"Il faudra que la mère ait pris du recul avec ce que lui a fait subir - croit-elle - sa propre mère et le considère avec tendresse et détachement, pour qu'elle puisse adopter une démarche libre avec son propre enfant.
.... Il faut être libéré par rapport à ses blessures d'enfances pour pouvoir reconnaitre les besoin propre à son enfant, reconnaissance indispensable pour l'épanouir."
"...l'attention et l'amour des parents aiderons l'enfant à trouver son propre chemin. Au fur et à mesure qu'il forge son estime de lui-même, il précise les rôles de chacun et devient autonome. Cet envol n'est pas toujours aisé à supporter pour les adultes, mais il est structurant et en définitive un soulagement pour tous."
Chapitre 2: Le "jour zéro" de l'enfant épanoui
"Le rôle de la mère pour son nouveau-né est donc beaucoup plus important que la simple fonction nourricière, la protection contre les dangers, les soins portés à sa santé et à son développement corporel. Il est totalement dépendant d'elle et, dans notre société si préssée de le rendre autonome, on a du mal à admettre cette dépendance.
Comme son intelligence est sonsorielle, c'est dans ce que ressent son corps que s'enracine sa pensée, et dans les mots par lesquels sa mère prête attention à ces sensations: "Oh! mon petit chou, comme tu as mal au ventre!" Ainsi j'apprends que je suis un "petit chou" et que ces coliques qui distendent mon intestin me font "mal au ventre". Je ne suis plus un "rien" qui ne sait pas ce qui lui fait si mal. C'est la relation avec sa mère qui permet au bébé de faire de la pensée avec du sensoriel. Tout est dans l'interaction affective, la relation à l'autre. Cette relation lui permet d'organiser les images mentales qu'il se fait peu à peu du monde extérieur.
"Un bébé tout seul, ça n'existe pas", disait Donald W. Winnicott, le célèbre pédiatre et psychanalyste anglais.
Il faudra du temps pour que votre bébé interiorise ses sensations, qu'il apprenne à demander pour chaque besoin votre assistance, à vous sa mère, qui êtes le référent absolu; du temps pour qu'il acquière la capacité de répondre lui-même à sa faim, à sa toilette, à son bien-être... non seulement, il ne faut pas qu'il meure de faim, de froid, de maladie; mais il ne peut pas non plus s'en sortir si l'autre, par ses mots, ne l'aide pas à construire sa pensée. Ainsi, le bébé a besoin d'interrelation pour prendre conscience de soi et de l'autre, porte d'accès à l'autonomie.
Et, chez l'humain, cette interrelation passe par le langage."
"Lorsque le bébé vient au monde, il ne sait pas qui il est; il ne sait même pas qu'il est un être humain, avec un corps défini. Sa vie psychique consiste à se donner une représentation du monde, des représentations de lui-même, et à comprendre les relations qu'il a avec le monde. Et la première idée du monde, c'est le visage, la voix, l'odeur, les mots de consolation de sa mère qui la lui donnent. Aussi faut-il qu'elle soit d'une grande disponibilité émotionnelle.
Cette disponibilité suppose une présence continue, indispensable à la mise en place de ces premiers liens entre le nourrisson et les personnages significatifs qui prennet soin de lui. C'est à partir de cette continuité dans la relation avec l'autre - sa mère, puis son père, puis toute autre figure régulièrement présente - que se développe la sensation d'exister. Plus jeune est l'enfant, plus son référent doit être régulier et constant."
Chapitre 3: L'aimer sans l'étouffer
La peur de ne pas être une bonne mère
"... Il est difficile de ne pas se prjeter dans nos enfants. pour établir une frontière entre "toi" et "moi", entre ce que tu veux et ce que je veux, il faut courir le risque d'être momentanément haï. Vous vous souvenez sûrement d'avoir eu des moments de haine envers vos propres parents, et vous craignez d'en vivre de la part de votre enfant. Alors vous essayez de combler ses désirs, d'être un parent parfait, pour être un parent aimable. Mais votre amour n'ets pas fait que d'abnégation, il s'alimente aussi de vos propres craintes.
...
Si vous ne pouvez exprimer vos angoisses avec un autre adulte, amie, compagnon, vos parents... et cherchez à les occulter, votre enfant s'en sentira porteur alors même que vous croirez l'épargner par votre silence."
"Plus vous vous savez habitée d'angoisses, de contentieux famaliaux, de colères vitales, et plus vous devrez, pendant votre grossesse et les premières années de votre enfant, éviter de vous replier sur vous-même, de vous isoler. Parler, avec vos proches, avec vos amis, retrouver vos compagnons d'enafnce, mais vous en créer d'autres aussi, converser avec votre coiffeur, et moins vous chargerez votre enfant du devoir d'être votre confident, de vous réparer, au prix de son propre déploiement personnel."'
Bon pour le moment ce sera tout, j'en ai un peu assez de tapper sur le clavier ;)
Comme vous voyer pour le moment ça parle surtout des tout-petits, mais je trouve tout ça bien interressant.